Avec Hollywood Boulevard, Cristophe Arleston et Alessandro Barbucci poursuivent leur exploration de l’univers étrange et décalé de Ekhö, nous invitant à découvrir la Mecque du cinéma mondial, Hollywood, du temps de son âge d’or…

Gratule et Yuri se rendent à Hollywood dans l’espoir de faire signer l’immense Norma-Jean dans leur agence de direction artistique… Las! Ils se font prestement refouler du plateau où elle tourne une scène nue dans une piscine par un agent jaloux de ses prérogatives… Mais il en faut plus pour faire renoncer la pétillante Fourmille Gratule! Les deux compères se rendent au luxueux domicile de la star… Arrivés devant sa porte, voilà que Fourmille est persuadée d’être Norman-Jean… Ce qui annonce de funestes évènements puisqu’elle a l’habitude de se faire posséder par l’esprit des morts… Ils retrouvent l’actice morte dans sa piscine… Meurtre? Suicide?
Une nouvelle enquête commence alors pour nos deux aventuriers exilés dans le monde d’Ekhö…

C’est avec un réel plaisir que l’on replonge dans l’univers inventif et jubilatoire sorti de l’imagination fertile et galopante d’Arleston (à qui l’on doit notamment le Monde de Troy) et des pinceaux virtuoses d’Alessandro Barbucci… Après nous avoir fait visiter les villes de New-York et Paris, la Ville des Lumières, nos compères nous entraînent à Hollywood, alors que Biz Sailor et Norman Jean se disputent la tête d’affiche. C’est avec un plaisir jubilatoire communicatif qu’ils nous entraînent dans les coulisses d’évènements qui allaient durablement marquer le cinéma, la mort tragique et nimbée de mystères de la grande Marylin, revisitée à la sauce miroir, s’offrant le luxe de donner une explication séduisante à ces tragiques évènements. Portant un regard caustique sur le milieu du cinéma, truffant leur récit mené tambour battant de clins d’œil aux chefs d’œuvres immortels du cinéma, les auteurs ont concocté un album jubilatoire dont la lecture ludique ravira les amateurs d’exotisme et de fantasy.

Le dessin sensuel et expressif d’Alessandro Barbucci est une fois encore de toute beauté et les couleurs de Nolwenn Lebreton ne sont pas en reste! Les planches, extrêmement dynamiques, s’avèrent à nouveaux superbes et l’on se perd à contempler les cases fourmillant de détails, détournant à malice les clichés, créant à chaque page un univers foisonnant d’humour et inventivité… Son sens du mouvement est un régal pour les mirettes et contribue grandement au plaisir que l’on prend à dévorer cet album…

L’univers délicieusement uchronique concocté par Arleston et somptueusement mis en images par Alessandro Barbucci fait souffler un vent de fraîcheur sur l’héroïque-fantasy comme Lanfeust de Troy l’avait fait en son temps… Après New-York, Paris et Hollywood, les auteurs semblent décidés à nous entraîner dans les ruelles modernistes de Barcelone! Tout un programme! Que nous ne manquerons sous aucun prétexte!