Scénarisé par Philippe Richelle,
les Mystères de la République se décline sur trois époques distinctes dont chacune est une invitation à plonger dans les eaux troubles pour mettre en avant les secrets inavouables de la République…
Pour la sécurité de sa famille, le Comissaire Coste, victime d’un attentat trois ans plus tôt à Marseille, décide de rejoindre les effectifs de la police parisienne. Il va enquêter sur le meurtre d’un dénommé Paul Nouzières, abattu d’une balle en pleine poitrine sur une aire de repos déserte. Cet ancien résistant, ancien membre du PC, a rejoint un partir révolutionnaire dissident aux financements troubles : le MRT. En menant son enquête, Coste va mettre à jour des méthodes crapuleuses qui n’ont rien à envier à celle des mafieux de la cité phocéenne.
Après
Marseille la Rouge, Philippe Richelle nous entraîne à nouveau dans les sombres coulisses de l’histoire avec le talent qu’on lui connaît. L’auteur de l’incontournable et édifiant
Amours Fragiles qui nous compte l’histoire de la montée du fascisme développe ici une enquête tirée au cordeau qui se déroule dans une France dont les blessures de la guerre n’ont pas encore cicatrisé. Sur fond de financement occulte de partis politiques, le scénariste met à jour d’étranges collusions entre anciens collabos et partis d’extrême-gauche… Tout en déroulant un récit solidement charpenté, il décrit avec minutie la France des années 50, renforçant par la même l’immersion dans l’histoire…
Le trait épuré du dessinateur italien Alfio Buscaglia porte élégamment ce récit historique et la colorisation efficace et lumineuse de Claudia Boccato, qui assure l’homogénéité de la série portée par trois dessinateurs différents, s’avère une fois de plus particulièrement convaincante.
En proposant une nouvelle enquête captivante et immersive, ce troisième opus des Mystères de la quatrième République s’inscrit dans la lignée des précédents tomes de cette série intelligente qui met le met le focus sur le zones sombres de notre histoire.