

Minivilles de Masao Suganuma avait fait sensation lors de sa sortie en 2014. Avec ses règles simples, ses parties rapides et ses graphismes acidulés signés Noboru Hotta, il avait su conquérir un public familial. Après nous avoir entraîné dans les marinas luxueuses de la côte, voilà qu’une seconde extensions pointe le bout de son nez, nous entraînant dans la verte vallée, couverte de vignobles, d’entreprises concurrentielles et de dynamiques startup…

Règles et matériel

Pas de réelles surprises avec cette extension au niveau du matériel. 74 cartes bâtiments glissées dans un paquet orangé toujours joliment illustré. Treize nouveaux bâtiments, de l’épicerie à l’arboretum en passant par la banque et l’entreprise de déménagement…
Les règles, qui complètent celle du jeu de base, tiennent sur le recto d’une feuille. Rapidement lue et digérées, elles ne permettent pas vraiment de se faire une idée de ce que sera une partie de Minivilles dans la
Green Valley… Pour cela, il faudra consulter les cartes… On comprend rapidement que cette extension augmentera les interactions avec les autres joueurs, rendant sans doute le jeu plus nerveux et agressif…
Contenu de la boîte : 74 cartes bâtiments proposant 13 nouveaux bâtiments (3 violets, 2 rouges, 6 verts et 2 bleus).

l’Avis de la Rédaction
Minivilles fait partie de ces excellents jeux simples et malins qu’on sort avec plaisir pour commencer ou terminer les soirées jeux ou encore (et surtout) pour initier de nouveaux joueurs au jeu de société dit « moderne »…
Cette nouvelle extension apporte bien évidemment son lot de nouveautés avec de nouveaux bâtiments qui viendront enrichir les tactiques et stratégies des joueurs. Chacun a, on s’en doute, sa petite spécificité… L’activation de certaines capacités (L’Epicerie et le Champ de Maïs, le Restaurant 5 étoiles) est soumise à des conditions portant sur le nombre de monuments déjà bâtis. Cela permet de réguler le jeu en donnant un coup de pouce potentiel aux joueurs à la traîne… L’effet négatif de certains monuments (l’Entreprise de travaux publics, ou la Banque) est atténué par la possibilité offerte par l’Entreprise de déménagement de donner une carte établissement à un adversaire en échange de 4 pièces de la banque… Ajoutons à cela de nouvelles possibilités (innovantes ^^) de gagner de l’argent (Startup ou Monster Soda) alors que d’autres (le Club Privé, l’Arboretum) permettent de redistribuer les richesses…

Le jeu introduit en outre un nouveau concept : la fermeture de bâtiments… L’Entreprise de Rénovation (et la Cave à vin mais avec un champ d’action plus restreint), lorsqu’elle est activée, confère une capacité bien retorses : celle de fermer
tous les bâtiments d’un type donné de
tous les joueurs… Rien que ça… Mais pas de panique! Un bâtiment fermé sera incliné et ne pourra être ouvert que lorsque les dés auraient dû l’activer… de quoi faire perdre du temps, sans être irréversible…
Les règles conseillant de reprendre la règle optionnelle présente dans
Minivilles Marina (et qui propose une mise en place alternative où seuls 10 types de monuments différents sont en jeu en même temps), on pourrait se demander pourquoi cette petite variante n’a pas été intégrée à cette seconde extension, obligeant les joueurs à farfouiller sur le net pour la trouver… L’explication est simple : l’extension n°1 (excellente au demeurant!) est indispensable pour utiliser
Green Valley! Certaines cartes s’activant sur des résultats de 12, 13 ou 14, elle nécessite le monument Port de
Marina pour pouvoir fonctionner… Cela aurait pu être mentionné sur la boîte… Mais qu’importe! De toutes façons, Minivilles est un excellent jeu qui s’enrichit au fil de ses indispensables extensions!
Green Valley est une délicieuse extension qui renouvelle Minivilles sans le dénaturer en apportant un lot de nouveautés appréciables. Le jeu devient plus nerveux, plus agressif aussi puisqu’il augmente les interactions entre les joueurs, sans être néanmoins trop méchant, conservant la fraîcheur et l’aspect familial du jeu… Plus subtil dans l’utilisation des cartes et leurs combinaisons, le jeu s’oriente vers un public plus «joueur» mais on ne s’en plaindra pas!

On aime...

les nouvelles cartes et leur lot de nouveautés

le jeu qui se fait plus méchant (mais pas trop)

l’introduction de (petits) mécanismes de régulation

On n'aime pas...

l’extension
Marina est indispensable… (mais elle est tellement bien que ce n’est pas grave!)