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Les Fleurs du Mal
Les Fleurs du Mal



Fiche descriptive

Illustration

Charles Baudelaire

Liberatore

Glénat

Hors Collection

06 Mai 2015


39€

9782723492522

Chronique

Le 25 juin 1857, la publication des Fleurs du mal fait l'effet d'une bombe. Ce recueil de poésie signé Charles Baudelaire offusque autant qu'il fascine. L'auteur y puise son inspiration dans la mort, la déchéance, le sang, la drogue ; autant de sujets pour le moins... non conventionnels.

Son style, son utilisation esthétique du langage, la diversité et la singularité des thèmes abordés et le regard sans concessions qu'il porte sur la société le feront entrer au panthéon des écrivains : lus, relus et étudiés.

Son oeuvre a marqué la poésie et la littérature comme jamais, inspirant des générations de grands auteurs après lui.Liberatore est de ceux-là. Après Les Onze Mille Verges d'Apollinaire, le sulfureux illustrateur italien s'attaque à une nouvelle oeuvre majeure de la poésie et de la littérature française.
un excellent album!


Relecture d’un œuvre malsaine et sensuelle
Les Fleurs du Mal, planche de l'album © Glénat / LiberatoreLe recueil éponyme de Charles Baudelaire publié pour la première fois en 1867 et qui englobe la quasi-totalité de son œuvre poétique a d’emblée été un ouvrage sulfureux qui valut à son auteur d’être poursuivi pour outrage à la morale publique et offense à la morale religieuse. Après avoir mis en image les Onze Mille Vierges, recueil de poèmes érotico-pornographiques de Guillaume Apollinaire, Liberatore (RanXerox, Lucy, Ode à l’X…) a sélectionné trente de ces poèmes pour les illustrer avec le trait réaliste, dérangeant et sensuel qui le caractérise…

Le regard décalé de l’artiste italien apporte une relecture aussi surprenante que dérangeante de l’œuvre de Baudelaire, prenant parfois le poème à contre-pied ou en proposant une interprétation subtilement différente. Son travail fait la part belle au ressentit du maître italien plutôt qu’à une retranscription graphique fidèle du poème. Un système de rabat permet à l’auteur de réserver des surprises souvent saisissantes au lecteur. Les Fleurs du Mal, planche de l'album © Glénat / LiberatoreLe détail mis en vis-à-vis du poème s’inscrivant dans une illustration plus grande pourra tour à tour envouter ou faire perdre pied au lecteur tout en proposant des illustrations sur l’équivalent de deux ou trois pages. Celle dédiée à une Martyr s’avère particulièrement redoutable, heurtant le lecteur de façon saisissante comme avait pu le faire le texte à l’époque de sa sortie…

L’album en lui-même, avec son format atypique, a fait l’objet d’un soin tout particulier, le faisant entrer dans la catégorie des beaux livres. Il s’accompagne en outre de crayonnés de recherche qui permettent de mieux appréhender la démarche de l’auteur…

La rencontre entre ces deux auteurs sulfureux paraît comme une évidence au vu de cet album somptueux. Les dessins de Liberatore nous heurtent, nous bousculent et nous envoûtent, comme ont pu le faire les vers de Baudelaire. Il nous donne à voir la beauté sulfureuse du mal en proposant une relecture résolument moderne des Fleurs du Mal
Le Korrigan




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