Te Kuiti voit s’affronter deux joueurs au cours de deux manches. Le premier incarnera les moutons épris de liberté et l’autre un berger décidé à les enfermer dans un enclos… A la seconde manche, les rôles seront inversés et le joueur totalisant le plus de points remportera la partie…


Le matériel de Te Kuiti s’avère classique et de qualité. Les illustrations cartonnesques de Vincent Boulanger s’avèrent particulièrement sympathique… La boîte semble un poil vide au regard du matériel et le tout aurait au bas mot pu tenir dans une boîte quatre fois plus petite…

Les règles (3 pages auxquelles s’ajoute 1 page pour les règles en solo) sont claires et fluides et on peut sans difficulté se lancer dans la première partie tout de suite après la première lecture…

Contenu de la boîte : 25 tuiles (2 tuiles Bergers, 3 tuiles Béliers et 20 tuiles Mouton, 4 de chacun des 5 types de moutons) , 30 barrières en bois.


Mise en place
Les tuiles sont mélangées et placées face cachée pour former un carré de 5x5. Le Berger reçoit les barrières en bois. Le berger inaugure la manche.

Deroulement
A son tour de jeu, le berger pose 2 barrières sur les lignes séparatrices des tuiles.

Lors de son tour, le joueur jouant les moutons retourne deux tuiles. Si les tuiles sont identiques, il les récupère. Sinon, les tuiles sont retournées. S’il retourne un Berger, son adversaire peut construire une nouvelle barrière. S’il retourne un Bélier, il peut détruire une barrière. Dans les deux cas, il retournera une nouvelle tuile et le Berger ou le Bélier seront défaussés.

Quand il reste moins de 5 moutons non parqués dans un enclos, les tuiles ne sont plus retournées une fois dévoilées. Quand la dernière tuile face cachée est révélée, le Berger peut encore effectuer un tour et la manche s’achève…

Fin de manche
A l’issue de la partie, le Berger marquera 1 point par Tuile incluse dans un enclos fermé, le joueur incarnant les moutons 1 point par tuile ramassée.
On échange les rôles pour une seconde et dernière manche…
A l’issue des deux manches, on calcule le score de chaque joueur en additionnant les points effectués à chaque manche… Le vainqueur est celui totalisant le plus de points.


Derrière ce nom pour le moins hermétique (qui est en fait celui d’une petite bourgade de Nouvelle Zélande, ndlr) et phonétiquement rigolo se cache un jeu qui revisite un classique du jeu de société pour enfant : le mémory.

En rendant le jeu asymétrique, James Harmon et William Baldwin lui confèrent un petit vent de fraîcheur des plus appréciables en introduisant une dimension stratégique à un jeu de hasard et de mémorisation… Car l’interaction les barrières posées frénétiquement par le Berger incite le joueur jouant les moutons à tenter de délivrer en priorité les moutons qui seront bientôt enfermés…

Les deux manches se jouent en une poignée de minutes et on se laisse facilement gagner par l’envie d’en découdre, ne serait-ce que pour chercher à prendre sa revanche après une défaite cinglante…

La variante solo s’avère ma foi simple et amusante. Le joueur joue les moutons et lutte contre le berger. Les fleurs présentent sur les tuiles Mouton indiquant où le joueur devra poser une barrière. Si l’espace est déjà occupé, la barrière sera posée sur le premier emplacement libre dans le sens des aiguilles d’une montre. Simple et efficace…

Sans révolutionner le genre, Te Kuiti s’avère être un jeu sympathique trans-générationnel simple et très accessible qui introduit une légère et sympathique dose de stratégie dans un classique du jeu pour enfants.



variation amusante d’un jeu connu
les règles simples et accessibles
le jeu asymétrique


le ratio taille de la boîte / matériel