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Shakespeare
Shakespeare



Fiche descriptive

Grand Jeux

Ystari

Hervé Rigal

Neriac, Arnaud Demaegd

2 à 4

13 ans et +

20 à 90 mn

Septembre 2015


40€50
Chronique
Shakespeare
Acta est Fabula

Les théâtres de Londres sont en émoi. Dans une semaine, sa majesté la Reine assistera à leurs nouveaux spectacles et accordera son soutien à l’une des troupes.

C’est l’occasion d’une vie pour les jeunes auteurs qui enflamment la populace avec des pièces toujours plus audacieuses et bigarrées. Mais comment créer un chef-d’oeuvre en si peu de temps ? Celui qui possède la réponse à cette épineuse question entrera probablement dans la légende des siècles !
un excellent jeu!


Acta est Fabula
Les théâtres de Londres sont en émois. Dans une semaine, la Reine Elisabeth assistera à leur nouveau spectacle et accordera son royal soutien à l’une des troupes. Pour les jeunes auteurs, c’est une chance inespérée de briller et d’entrer dans la légende des siècles…

Règles et matériel

Shakespeare, visuel © YstariLa boîte, ou figure une illustration de Shakespeare chercher l’inspiration, regorge de matériel élégant et joliment illustré qui immerge d’emblée le lecteur dans une thématique peu commune mais bien visuellement rendue. L’iconographie a été bien pensée pour permettre aux joueurs de ne pas avoir sans cesse recours aux règles en cours de partie. A noter que la boîte propose un plastique thermoformé destiné à ranger le matériel de jeu, chose assez rare chez Ystari pour être signalé… Il semble néanmoins un brin fragile…

Si le livret de règles (12 pages au format A4) semble copieux, il s’avère particulièrement digeste. Maquetté comme un vieux manuscrit, il s’avère bien écrit et suffisamment illustré pour expliciter chaque rouage du jeu. Il contient en outre d’intéressants conseils stratégiques qui attirent l’attention des joueurs sur les points clés du jeu ainsi qu’un rapide point fort bien pensé sur la thématique du jeu, histoire de le contextualiser… Au dos des règles figure en outre un résumé concis mais précieux des différentes phases qui rythment une journée de jeu.

Contenu de la boîte : 1 plateau principal, 72 éléments de costumes, 72 éléments de décors, 30 cartes Personnages, 10 cartes Objectif, 1 pion journée, 56 pièces (de valeur 1, 3 et 5 livres), des jetons +3, 2 sacs en tissu noir, ainsi que, pour chaque joueur : & plateau individuel, 1 carte recrutement, 5 cylindres, 7 disques, 4 jetons Repos et une Aide de jeu.


Déroulement d’une partie

Shakespeare, carte Acteur © YstariMise en place
Chaque joueur reçoit son set de matériel. On mélange un disque de chaque joueur et on les place aléatoirement sur la piste d’Ordre. Un disque de chaque joueur est placé dans l’ordre inverse sur la piste d’Initiative.
Les jetons Costumes et Décors sont placés chacun dans un sac. On tire aléatoirement un nombre d’éléments de décor set de costume dépendant du nombre de joueurs, ainsi qu’un certain nombre de cartes Personnage. Dans l’ordre inverse de la piste d’Ordre, chaque joueur choisit une carte Personnage. Les cartes Personnages restantes sont alors défaussées avant d’en retirer le nombre initial.
La partie peut commencer…

Déroulement
Chacune des 6 journées que durera la partie est rythmée par la succession de 6 phases :
1Mise : Chaque joueur prend secrètement de 1 à 5 cylindres sans sa main. Le joueur ayant misé le moins de cylindre marque 1 point de Prestige. Les disques sont placés dans l’ordre croissant de mise sur la Piste d’Ordre (départagées éventuellement par la piste d’initiative). Le nombre de cylindre misés indique le nombre d’action que le joueur pourra effectuer à la phase suivante.
2Recrutement et Activation : Dans l’ordre de la Piste d’Ordre, les joueurs peuvent recruter un Personnage (une fois par journée) ou activer un Personnage. Les Acteurs permettent d’avancer ses marqueurs sur la piste des Actes, les Artisans de créer Costumes et Décors. La construction des décors doit suivre des règles de symétrie. L’Orfèvre permet de construire les éléments dorés, l’Assistant accorde un bonus de 1 à chaque Personnage et la Reine permet de piocher des cartes Objectif.
Shakespeare, carte Costumière © Ystari3Ambiance : Pour chaque élément de Décor Violet encore présent sur le plateau principal, les joueurs baissent l’Ambiance d’1 case. La position du marqueur de chaque joueur lui conférera bonus et malus en or, Actes ou Prestige.
4Répétition en costumes : lors des tours 4 et 6, une répétition en costume a lieu. Au cours de cette dernière, les Personnages dont le costume est fini (qui possèdent 3 éléments de costume) vont bénéficier de leur pouvoir… Ces derniers seront activés dans l’ordre de la Piste Initiative. Les 3 Actes sont alors décomptés, apportant leur lot de bonus et de malus en or ou en Prestige aux joueurs.
5Maintenance : au cours de cette phase vont arriver de nouvelles cartes Personnage, tuile Costume et Décors. Le pion journée est avancé d’une journée.
6Repos : Les joueurs doivent mettre au repos tous les Personnages activés lors du tour sauf 1.


Fin de partie
La partie s’achève après la répétition en costume de la sixième journée. Chaque joueur comptabilise son Prestige en tenant compte de ses éventuelles cartes Objectif (marque de 0 à 3 points de Prestige), des éléments jaunes (acquis grâce à l’orfèvre, 1 PP par élément). Enfin, chaque joueur doit payer ses Personnages. Tout personnage qui ne touche pas sa solde fait perdre 2 points de Prestige.
Le joueur ayant le plus de Prestige sera choisi par la Reine qui lui accordera son soutien…

l’Avis de la Rédaction

Shakespeare, plateau individuel © YstariSi la densité des règles de Shakespeare pourra inquiéter les joueurs occasionnels, il s’avère que la machinerie du jeu s’avère particulièrement bien huilée. Une fois digérée, les règles s’avèrent particulièrement fluides et peuvent au final s’expliquer de façon très concise, le petit résumé clôturant les règles s’avérant particulièrement utile.

On a souvent reproché aux jeux édités par Ystari une certaine froideur, une thématique plaquée sur des mécanismes de précision. Ici, il n’en est rien. Le thème est bien présent dans chacun des rouages du jeu. Les joueurs vont s’efforcer de de monter une pièce, engageant acteurs et figurants, peaufinant la pièce, acte par acte, élaborant de somptueux costumes sans négliger les magnifiques décors à même de servir d’écrin à la pièce.

Si l’ensemble semble être de facture classique (rien de révolutionnaire en soit dans ses mécanismes), le jeu s’avère néanmoins très original, l’assemblage de divers mécanismes d’enchère, d’acquisition et d’activation fonctionnant ici à merveille, offrant de multiples possibilités aux joueurs de scorer. L’ensemble semble être parfaitement équilibré, un parfait mélange de simplicité et de profondeur. A chaque tour, le joueur est confronté à de cruels dilemmes, faisant naître ce délicieux sentiment de frustration qui est l’apanage des grands jeux.

Shakespeare, carte Actrice © YstariLa phase d’enchère, rouage essentiel du jeu, est un petit bijou de malice et de subtilité. Miser beaucoup c’est s’offrir la possibilité d’effectuer de nombreuses actions… Mais miser peu c’est s’assurer 1 point de Prestige et la possibilité d’acquérir avant les autres un élément convoité… Choix éminemment cornéliens en perspective!
La phase de Repos, qui oblige les joueurs à faire écarter du prochain jour tous les personnages activés sauf 1 induit une savoureuse notion de timing qui influence bien évidemment la phase d’enchère à venir…

Quelle que soit la configuration, de 2 à 4 joueurs (et même dans sa variante en solo!), le jeu tourne parfaitement. Les parties sont rapides (compter une vingtaine de minutes par joueur environ), nerveuse et disputée, la victoire se jouant bien souvent sur le fil. Les geeks apprécieront la petite note informant ce qu’est un bon score à Shakespeare dans chaque configuration… Ca n’a l’air de rien, mais c’est fort instructif et suffisamment rare (unique ?) pour être signalé!

Avec Shakespeare, RV Rigal est parvenu à créer un jeu captivant à partir de mécanismes connus et éprouvés mais assemblés ici dans une parfaite alchimie, comme le grand William Shakespeare puisait son inspiration dans des légendes et des textes anciens.
Facile d’accès, doté de règles épurées au service d’une thématique forte et d’un matériel très immersif, ce jeu a tout pour séduire un large public.



On aime...

la mécanique parfaitement huilée au service d’une thématique forte
l’assemblage très réussi de mécanismes éprouvés
le matériel immersif
les conseils stratégiques et les notes thématiques
s’adresse à un large public

On n'aime pas...

le thermoformage un brin fragile
Le Korrigan




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Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.