Après un premier tome décapant qui se jouait des cliches que l’on retrouve dans mille et un film à grand spectacle, voilà qu’il revient avec de nouveaux clichés, eux aussi très répandus.

Avec son style inimitable façon logo, il campe ces scènes quasi incontournables, totalement improbable mais néanmoins visuellement bluffante, pour peu qu’on ait pensé à laisser son cerveau à l’entrée du cinéma…

On y croise ainsi pêlemêle de pauvres citadins qui, en se promenant dans les bois tombe, nécessairement, sur des animaux sauvages très dangereux, des héros rebelles à toute forme d’autorité qui quitte, souvent avec fracas, l’armée pour devenir inspecteur et se la couler douce, ces bidons qui ont la fâcheuse tendance à exploser dès qu’une balle fait mine de les effleurer, le repas des flics qui a la fâcheuse tendance à ne jamais être fini (quel gâchis!) pour cause de poursuite impromptue, les explosions dantesques qui ne font pas ciller le héros, l’armure des stormtrooper qui n’arrête jamais le moindre tir de blaster (contrairement aux gilets en cuir) ou le comportement anti-écologiste primaire du héros qui ne recycle jamais ses accessoires grégaires…

Un brin moins déjanté que le premier tome, ce second album n’en demeure pas moins drôle et bien pensé. Le sens aiguisé de la formule d’Allan Barte, son dessin concis et son style très épuré font encore et toujours mouche. Il enchaîne les clichés avec pertinence et un humour ravageur, pour notre plus grand plaisir!