Raule et Gabor poursuivent le second cycle d’Isabellae, une série iconoclaste mêlant chambara et légendes celtiques dans un cocktail entraînant…

Isabellae a retrouvé la terre de ses ancêtres et s’apprête à livrer bataille aux côté de sa famille pour se libérer du joug anglais sous lequel ils ploient depuis de trop longues années… Mais les druides ont cru bon de faire appel au Formoires pour livrer bataille à leurs côtés… Habitants originels de l’île, ils y avaient semé la terreur avant d’être vaincu par les Tuatha de Dannan… Le choix pour les habitants d’Eriu semble désormais de rester sous domination anglaise ou devenir les esclaves de ces dieux déchus…

Dénnonçant ce marché de dupes, Isabellae va tendre la main à Jean Sans-Terre pour repousser ensemble cette menacé démoniaque… S’en suivra alors une bataille mémorable ou se jouera le destin de l’île et de ses habitants…

L’audacieux récit de Raule poursuit donc pour un album balayé par le souffle épique d’une bataille opposant soldats angles et normands, guerriers celtes et créatures infernales issues de la mythologie irlandais. Cet album met en scène une bataille dantesque portée par des personnages aussi charismatiques que romantiques… Le combat est âpre, sanglant et virevoltant, superbement chorégraphié par un Gabor une fois encore très inspiré.
Mais au cœur de ce déchaînement de fureur et de sang, le scénariste parvient à ménager des plages de sérénité, éphémères, mais précisant le passé de l’héroïne, écartelée entre deux pays et deux cultures, distillant émotions et ressenti…

Les plans machiavéliques des druides de l’Île d’Emeraude semblent vaciller alors qu’Isabellae parvient à forger une alliance contre nature avec l’ennemi à qui elle s’apprêtait à livrer bataille…

Mais les sombres desseins des druides sont bien plus tortueux qu’il n’y parait… Intrigante, la dernière planche de l’album laisse augurer d’une suite captivante, d’autant que le combat entre Isabellae et Bres, fils d’Elatha, a eu une issue pour le moins tragique…

(*)«Les larmes qui coulent sont amères, mais plus amères celles qui ne coulent pas. », proverbe irlandais.