



Scotch Arleston et Didier Tarquin nous invitent une fois encore dans le monde de Troy pour y suivre Hébus, Cixi, Lanfeust et ses nombreuses compagnes dans leur tentative de mettre un terme aux sombres agissements de Lylth, la dévoreuse de mondes…
Il s’en est fallu d’un poil de troll pour que Lanfeust perdent la vie en affrontant la terrifiante Lylth. Mais, surgie de la Porte des Etoiles, Cixi le sauve in extremis…
Mais Lylth continue son œuvre de destruction. Pour sauver Troy de cette menace, Cixi va accompagner Lanfeust… Mais ce dernier ne sait pas trop comment lui avouer qu’il est marié quatre fois… et, surtout, qu’il a, sous l’emprise d’une force maléfique, tué son père, le sage Nicolède… Dans leur folle et périlleuse odyssée, ils vont être aidée par une mystérieuse guerrière qui semble avoir tissé d’étranges liens avec le Magohamoth : Tseu-Hi… Mystérieuse certes, mais pas inconnue pour autant…

Quel plaisir de retourner dans l’univers foisonnant d’Heroic-Fantasy amorcé par nos deux auteurs il y a de cela près de vingt années… C’est peu dire que nos deux compères ont fait souffler un vent de fraîcheur et d’inventivité sur le genre, avec cette note d’humour potache et décalé, sans pour autant oublier l’aspect épique et fantastique qui en fait tout le charme…
A l’instar de
Lanfeust des Etoiles, le démarrage de la série pouvait sembler un brin décevant au regard des espérances générées par l’annonce d’une nouvelle saison (oui, un nouveau cycle, mais ça ressemble furieusement à un saison non?)… Pourtant, au fil des tomes, la série monte indéniablement en puissance (en attendant les suivants!)… Malgré le tragique de la situation, nos héros ne se défont pas de leur sens de la répartie et les saillies de nos héros font toujours mouche…
Le récit choral de Scotch Arleston est une fois encore parfaitement maîtrisé, im-pulsant ce rythme échevelé au récit… Le lecteur va suivre alternativement Lanfeust et ses compagnons d’aventure, la mystérieuse Tseu-Hi ou les Sages d’Eckmül qui accompagnent la terrifiante Lylth et assistent à ses sinistres méfaits en tentant de trouver une faille dans sa cuirasse… Avant que tout ce beau monde ne se rejoigne pour un final dantesque.

Didier Tarquin est parvenu à faire vieillir ses héros de façon convaincante, à commencer par Lanfeust qui perd peu à peu de son apparence juvénile au fil des différents cycle, gagnant en maturité… Les décors sont comme de coutume foisonnant de détails et de gags visuellement irrésistibles alors que les cadrages évoquant des plans de cinéma s’avèrent des plus dynamiques.
Troy vit des heures sombres et Hébus, Cixi, Lanfeust et ses quatre femmes semble porter… un nouvel espoir!
Ce huitième tome de Lanfeust Odyssey marque le grand retour de Cixi au cœur de la saga, ce qui ravira sans nuls doutes ses nombreux fans! Même si on savait que ce nouveau cycle n’allait pas s’achever avec un huitième tome, l’enchaînement des évènements ne nous préparait pas à cet ultime rebondissement… Difficile de résister à ce délicieux cocktail d’humour, d’action et de fantasy… Mais d’ailleurs, pourquoi résister ? Vite, la suite!