Patrice Ordas et Xavier Delaporte nous entraînent encore dans les plaines enneigées de Russie, alors que la Grande Armée est contrainte de laisser Moscou livré aux flammes derrière elle…

Devant la menace qui pesait sur sa personne, Napoléon a chargé l’abbé Siméoni, son sosie, de prendre sa place à la tête des troupes, laissant à l’Empereur la possibilité d’orchestrer en coulisse la retraite de la Grande Armée… Grâce au courage du lieutenant Martel, la comtesse Danilov et de vieilles moustaches, l’Empereur a échappé à la capture, voir à la mort…

Hélas, Siméoni, bléssé, a été capturé et Napoléon sait bien quels usages pourraient en faire ses principaux opposants… Il faut tout tenter pour sortir l’abbé des griffes de l’ennemi et des traîtres qui œuvrent en coulisses pour mettre à bas l’Empire…

Alors qu’en coulisse la Grande Armée se prépare à franchir la Bérézina, nous retrouvons donc nos valeureux héros perdus en territoire hostile, tentant de se frayer un chemin entre les cosaques, les renégats, les traîtres à l’Empire et les fidèles à l’Empereur… Trahisons, complots et faux semblant sont de mises dans ces terres inhospitalières où chacun semble jouer sa propre partition…

Xavier Delaporte (Chaabi, la Lignée) signe un album magnifique. Ses planches sont sublimées par la mise en couleur saisissante de Sébastien Bouët qui donne à ressentir la morsure cinglante du froid de l’hiver russe en passe de servir de linceul aux soldats de la Grande Armée. L’encrage sombre et nerveux et les cadrages saisissant du dessinateur servent de façon saisissante l’histoire solidement charpentée concoctée par Patrice Ordas…

Porté par le dessin réaliste de Xavier Delaporte, ce second tome de la Nuit de l’Empereur répond à toute nos attentes… Dense, foisonnant et solidement documenté, le scénario rythmé et entraînant de Patrice Ordas nous réserve un twist aussi savoureux qu’inattendu à même de ravir les amateurs de récits d’aventure romanesques et historique…

Après avoir fait ses premières armes aux côtés du talentueux Patrick Cothias, Patrice Ordas a indéniablement mérité les honneurs de la garde…