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Le Syndrome de Stendhal
Le Syndrome de Stendhal



Fiche descriptive

Roman Graphique

Aurélie Herrou

Fornies Sagar

Fornies Sagar

Glénat

1000 Feuilles

08 Novembre 2017


22€

9782344022856

Chronique
Le Syndrome de Stendhal
Un battement de cœur (*)

Ne sous-estimez pas le pouvoir de l'art. Jeune homme de bonne famille désargenté, Frédéric de la Chaise entre comme gardien de musée au Centre Georges Pompidou à Paris. N'y comprenant pas grand-chose à l'art contemporain, il regarde tout d'abord les oeuvres qu'il doit surveiller avec mépris, jusqu'à devenir peu à peu captivé par elles... Littéralement.

Victime du syndrome de Stendhal, Fred est capable de se projeter mentalement à l'intérieur des oeuvres qu'il regarde. Une plongée au coeur de la création qui aura pour effet de lui ouvrir les yeux sur l'art, et sur sa propre existence.
un excellent album!


Un battement de cœur (*)
Le Syndrome de Stendhal, planche de l'album © Glénat / Sagar / HerrouQui n’a pas été dubitatif en observant une œuvre d’art contemporaine faute de clef pour en percevoir le sens… Tel est le cas de Frédéric de la Chaise… Mais à force de côtoyer les œuvres d’éminents artistes, il va peu à peu se laisser emporter par l’art… Littéralement…

Jeune homme de bonne famille âge de trente cinq ans, Frédéric de la Chaise va pour la première fois devoir travailler… Et c’est en total béotien qu’il vient prendre son poste de gardien au Centre Georges Pompidou…

Dans un premier temps, il va surtout renseigner les visiteurs cherchant les toilettes, observant distraitement la faune qui évolue dans le musée, écoutant d’une oreille distraite les guide présenter l’une ou l’autre des œuvres qu’il ne comprend et n’apprécie pas… Pourtant, peu à peu, il va se sentir irrésistiblement attirés par elles, allant jusqu’à leur parler... et elles à lui répondre…

Le Syndrome de Stendhal, planche de l'album © Glénat / Sagar / HerrouPar un curieux processus, le jeune homme va faire une plongée vertigineuse au cœur même du processus créatif et ne plus pouvoir se passer des œuvres qui deviennent un élément essentiel de sa vie…


Entrouvrir les portes de l’art…
Par méconnaissance, l’art contemporain reste pour beaucoup hermétique et inaccessible… Avec finesse, Aurélie Herrou va nous ouvrir les portes du Centre Georges Pompidou, entraînant par petites touches le lecteur dans un univers foisonnant, le poussant à s’interroger sur ce qu’est l’art, sur la relation qui peut se tisser entre une œuvre et celui qui la regarde, à découvrir ce dialogue muet qui s’engage parfois inconsciemment entre une toile ou une sculpture et celui qui la regarde…

Si son récit s’avère particulièrement touchant, c’est parce que la scénariste nous fait aborder l’art par le truchement d’un homme dont elle brosse un portrait touchant par petite touches, nous révélant des bribes de sa vie qui part en lambeau… Malgré lui, il va s’immerger malgré dans l’art et y sombrer avant d’y puiser la force nécessaire pour refaire surface…

Le Syndrome de Stendhal, planche de l'album © Glénat / Sagar / Herrou Le dessin de Sagar s’avère particulièrement envoûtant et il suffit de contempler la superbe couverture de l’album pour avoir un aperçu de son saisissant talent… Son trait souple et faussement classique exerce une étrange fascination sur le lecteur qui entre sans heurt dans l’intimité d’un jeune homme un brin perturbé par son contact forcé avec des œuvres d’art.

Le Syndrome de Stendhal fait référence aux violentes émotions ressenties par l’écrivain du Rouge et le Noir lorsqu’il visita Florence.

Avec humour et finesse, en se moquant gentiment des parasites qui font de l’art un vulgaire commerce, Aurélie Herrou nous invite à découvrir l’art moderne et contemporain avec un regard neuf à travers un récit touchant parfaitement maîtrisé… Et le fait est que son récit intimiste et surréaliste joliment mis en image par le trait souple de Sagar nous donne furieusement envie de retourner dans un musée et de se laisser gagner par les œuvres qui y sont exposées…


Le musicien ne représente pas ce qui l’entoure, il créé. Pourquoi ne s’accorde-t-on pas la même liberté en peinture?Frédéric de la Chaise


(*) « J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber.», Stendhal
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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