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Gramercy Park
Gramercy Park



Fiche descriptive

Roman Graphique

Timothée De Fombelle

Christian Cailleaux

Christian Cailleaux

Gallimard

5 Avril 2018


20€

9782070657568

Chronique

New York, 1954. Sur le toit d'un immeuble, une jeune femme s'occupe patiemment des ruches qui l'entourent et semble attendre quelque chose. Dans l'immeuble d'en face, un caïd de la pègre reste cloîtré chez lui à l'exception d'une mystérieuse sortie hebdomadaire.

Ils ne se connaissent pas, mais ils se voient. Entre eux, le vide, une voiture de flics et un parc dont l'accès est réservé à quelques privilégiés.

Qu'est-ce qui pourrait lier cette ancienne danseuse de l'Opéra de Paris et cet homme insaisissable que tout le monde craint ?
un excellent album!


des abeilles et des hommes...
Gramercy Park, planche de l'album © Gallimard / Cailleaux / De Fombelle Dramaturge et romancier jeunesse, Timothée de Fombelle s’essaye à la bande-dessinée avec un roman graphique envoûtant en associant sa plume aux crayons plein d’élégance de Christian Cailleaux.

New York, 1954. Sur le toit d’un immeuble, une jeune femme solitaire et mélancolique s’occupe de ses ruches. Là, un caïd de la pègre vit cloitré dans son luxueux appartement, ne s’autorisant qu’une mystérieuse sortie hebdomadaire.

S’ils ne se connaissent pas, ils s’observent par-dessus la ruelle où planquent deux flics dans une voiture aux abords de Gramercy Park, un parc réservé à quelques rares privilégiés.

Qu’est qui lie le destin de cette ancienne danseuse étoile qui a par amour raccroché ses chaussons brodés d’or à cet homme craint de tous qui vit dans sa prison dorée en compagnie de sa petite fille?


Un roman graphique aussi mystérieux qu’envoûtant…
Gramercy Park, planche de l'album © Gallimard / Cailleaux / De FombelleComme beaucoup d’album, c’est la couverture qui accroche d’emblée l’œil. Superbement composée par un Christian Cailleaux comme de coutume très inspiré, elle montre une jeune femme élégante sur les toits d’un immeuble surplombant New-York. Son regard est froid, triste et déterminé. Dans sa main droite, un revolver…

Le scénario concocté par Timothée de Fombelle s’avère particulièrement envoûtant, posant par petite touche une atmosphère étrange. Le rythme du récit est délicieusement lancinant alors qu’à la manière des impressionnistes, par petites touches, nous est brossé le portrait de cette mystérieuse héroïne. Qui est-elle ? Qu’attend-elle? Quel drame a-t-elle vécu pour se retrouver sur le toit de cet immeuble avec pour seule compagnie celle des abeilles? Difficile de ne pas être littéralement envoûté par son écriture délicate et élégante qui laisse une grande part au silence et à la contemplation…

Comme il se doit dans cette histoire aux accents de polars porté par la voix-off de l’héroïne, New-York est un personnage à part entière du récit. Avec le talent qui est le sien, Christian Cailleaux nous offre de superbes visuels de cette ville verticale et vertigineuse. Mais le dessinateur de Jacques Prévert n'est pas un poète, de Longues traversées ou de Piscine Molitor ne se contente pas de mettre en scène le récit de Timothée de Fombelle, il l’interprète avec ses crayons, apportant sa part à l’intrigue. Gramercy Park, planche de l'album © Gallimard / Cailleaux / De FombelleTextes finement ciselés et images joliment composées se complètent et s’enrichissent de façon tout à la foi saisissante et envoûtante. En parfaite osmose avec le texte, chacune de ses planches est une petite merveille de composition qui distille cette atmosphère pleine de mystères et de drames qui baigne le récit avec une rare délicatesse…

Timothée de Fombelle et Christian Cailleaux signent avec Gramercy Park un album superbe et envoûtant. La plume délicate du romancier épouse à merveille le trait élégant du dessinateur pour tisser un polar délicieusement mélancolique au rythme lancinant …

Offrant de superbes visuels de New-York et faisant la part belle aux silences, l’album se construit à la façon impressionniste, par petites touches discrètes et subtiles pour composer le tableau saisissant d’un drame amoureux…

Un petit bijou finement ciselé qui poursuivra le lecteur longtemps après qu’il ait refermé le livre…


On m’avait dit que les gens remplissent leurs plaies de miel pour qu’elles se referment.la femme qui attends

Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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