


Baïam a changé de nom et devient Kuala......
Apparus peu ou prou en même temps que le Jeu de Rôle à l’aube des années 80, les Livres dont vous êtes le Héros ont connu leur heure de gloire avant de sombrer dans l’oubli… La jeune maison d’édition Makaka nous propose depuis quelques temps des BD dont vous êtes le héros extrêmement sympathiques… S’associant à Blue Orange, ils nous proposent un concept de jeu novateur et, ne le cachons pas, absolument jubilatoire!

Règles et matériel

L’illustration tout en rondeur de la boîte s’avère tout à la fois sympathique et attractive… Et le titre « Le jeu dont vous êtes LES héros » a de quoi attiser notre curiosité… Avec sa fermeture aimantée, la boîte s’avère particulièrement élégante… A l’intérieur du rabat, la description des aptitudes de chacun des personnages. Dans la boîte une mystérieuse carte où figurent les règles au verso et quatre livrets, un pour chacun des personnages… Le trait généreux et délicieusement cartonnesque de Gorobeï ne fait que renforcer l’envie de se lancer sans attendre dans l’aventure!
Tenant sur le recto de la carte au trésor, les règles s’avèrent bien écrites et les précieux conseils qu’elles distillent s’avèrent des plus judicieux pour aider à poser l’ambiance du récit… Au dos de chaque livre-personnage se trouve une explication du mécanisme du jeu, adapté aux capacités de chacun des personnages… L’ensemble est fort bien pensé et donne furieusement envie de jouer aux petits comme aux grands…
Contenu de la boîte : 1 carte / règle du jeu et 1 livret pour chacun des 4 joueurs.

l’Avis de la Rédaction

Pour ceux qui avaient 10 ans dans les années 80, commencer une nouvelle partie c’est un peu comme humer la délicieuse odeur de la fameuse madeleine de Proust… Mais en quelques minutes, il suffit de regarder le sourire béat des plus jeunes pour comprendre que
la magie opère toujours!
Qu’est-ce qui différencie un jeu dont vous êtes les héros d’un livre dont vous êtes le héros me direz-vous? Et bien… le « S »… Car, comme vous l’aurez sans doute deviné,
Baïam n’est pas un jeu qui se pratique en solitaire sous peine de perdre toute sa saveur!… N’allez pas croire non plus que vous pouvez acheter 4 exemplaires d’un antique (mais toujours génial!)
Loup Solitaire pour partager l’aventure avec une bande d’amis!
Non, là où
Baïam est génial, c’est que, malgré les apparences (souvent trompeuses il est vrai),
chacun des livrets est unique! Seul le joueur incarnant Sarah se verra proposer de parler avec les animaux… seul Kyk pourra user de sa force surhumaine… seul Neta pourra escalader, grimper ou se faufiler dans des lieux qui resteront inaccessibles à ses frères et sœurs… et seule Grobeille fera preuve de clairvoyance pour résoudre certaines énigmes!

Dès lors, les joueurs devront
observer attentivement chaque vignette à la recherche d’indices visibles d’eux seuls… Bien vite, des automatismes se mettent en place : Sarah scrutera attentivement les cases où évoluent des animaux alors que Neta cherchera quelles acrobaties il pourra effectuer au vu de l’illustration… La
trame de l’histoire est ainsi identique pour tous mais chacun se verra offrir des mini-aventures qui lui seront propres et dans lesquelles il pourra parfois entraîner ses compagnons…
Chaque joueur se retrouvera ainsi à mener des actions héroïques qui feront avancer l’action!
Basées sur les échanges et le dialogue, les
interactions sont
nombreuses et variées et l’impression de vivre une aventure à plusieurs s’avère particulièrement
jubilatoire… Quel plaisir que de se creuser les méninges pour
résoudre des énigmes ou de discuter pour savoir quel est le meilleur chemin à prendre! Bien que, genre oblige, le scénario soit semblable dans sa structure à un arbre où chaque branche est un choix à effectuer, on retrouve des
sensations proches de celle du JdR par ces échanges incessants qui confèrent tout son sel à l’aventure!
Les parties seront d’autant plus passionnantes que les joueurs
investiront le rôle et l’histoire! Comme le suggère les règles, plutôt que de dire : « je vois un 42 là!», il est préférable de dire « je viens de repérer une pierre étrange au pied de l’arbre, je vais voir de quoi il en retourne! »… Et petits et grands se piquent rapidement au jeu, porté par un
scénario rythmé et inventif!

Baïam nous propose une expérience ludique absolument jubilatoire… Petits et grands s’amusent de concert avec un plaisir communicatif… Les énigmes sont parfaitement calibrées. Certaines sont simples, d’autres moins, mais les échanges entre les joueurs permettent souvent d’en venir à bout!
Illustré par le trait dynamique et expressif de Gorobeï, le scénario concocté par Shuky est une petite merveille d’inventivité, avec cette trame commune à tous les joueurs mais proposant des mini-aventures disponibles uniquement pour tel ou tel personnage en fonction de sa capacité spéciale… Chaque joueur sera ainsi tour à tour le héros de cette aventure entraînante et immersive.
Destiné à un public familial, Baïam est indéniablement une réussite et on ne peut qu’espérer que Blue Orange et Makaka nous proposent d’autres trépidantes aventures à partager!

On aime...

le concept simple et tout simplement génial

les illustrations expressives et dynamiques de Gorobeï

le scénario inventif et immersif

On n'aime pas...

à quand la suite???