Avec Killing Maze, Okada Shinichi et Yamada J-Ta nous proposent un thriller fantastique étrange et inquiétant qui amorce une tétralogie prometteuse…

Il y a deux ans, un événement tragique et inexpliqué a fortement ébranlé un lycée: tous les élèves de la classe de seconde B ont été instantanément transformés en… diamants… Seule une jeune fille a miraculeusement échappé à cette sinistre transformation…

Deux ans plus tard, de nouveaux événements vont venir secouer la petite ville, entraînant Yûhei, un garçon plein d’entrain et Saeko, la survivante, vont se retrouver au cœur de nouveaux incidents tragiques et sanglants auquel semble mêlé un mystérieux tueur prénommé Maze…

Ce premier tome de Killing Maze interpelle et surprend le lecteur en l’immergeant d’emblée dans un événement fantastique pour le moins surprenant et indéniablement inexplicable… On pourrait regretter que le glissement vers le fantastique ne se fasse pas par petite touche avant un basculement retentissant mais le fait est que ce prologue donne d’emblée le ton…

Nos jeunes héros, Saeko, jeune fille mutique depuis le drame qui a emporté sa sœur, et Yûhei, un garçon si gentil qu’il en devient rapidement horripilant… Tous deux vont être confrontés avec quelques-uns de leurs camarades à des événements inexplicables suivant chacun une logique propre dont ils devront trouver la clef pour survivre… Cette dimension survival est l’un des ressorts narratifs du récit, impulsant à l’ensemble un rythme soutenu…

Le dessin de Yamada J-Ta s’avèrent pour le moins nerveux mais l’auteur sacrifie parfois la fluidité narrative pour privilégier un dynamisme échevelé. Ses personnages n’en restent pas moins expressifs et, à leur façon, attachants…

Les acteurs de ce thriller horrifique concocté par Okada Shinichi sont en place et le scénariste a disséminé de nombreux éléments qui lui permettront de développer un récit aussi surprenant que dérangeant et baigné dans une atmosphère indéniablement fantastique distillée par le dessin de Yamada J-Ta …

Difficile de savoir où les auteurs conduiront leur récit mais le fait est qu’il fait plus qu’aiguiser notre curiosité…

C’est un sentiment divin réservé aux raclures.Mitsuhide

(*) titre d’un (excellent) album de Dead Can Dance