S’inspirant de l’œuvre d’Alfred Bonneau, un écrivain prolifique de l’Allier, le talentueux dessinateur Benjamin Blasco-Martinez nous plonge immédiatement dans le vif du sujet avec cette bande dessinée saisissante.
1870, dans un Far West oppressant, une famille qui voyage vers l’ouest recueille un enfant dont les parents viennent d’être sauvagement massacrés par des Cheyennes.
La famille Osborne le nommera Catamount, du nom de chat sauvage
(*) qui avait profité de cet odieux carnage pour s’emparer de l’enfant et tentait de le dévorer…
Le ton est donné et nous n’en dévoilerons pas beaucoup plus sur cette histoire qui va grandir sur le terreau de la vengeance.
Sauf que l’on ne s’attarde pas trop sur le très jeune Catamount. Un petit saut dans le temps et nous retrouverons notre héros en tireur habile et fougueux dont le chemin va rapidement croiser celui de personnages hauts en couleur.
L’histoire fascine tout autant que le dessin qui se révèle précis, retranscrivant parfaitement une atmosphère tantôt joyeuse, tantôt ténébreuse. Dans Catamount, on bascule vite de l’un à l’autre, ce qui fait toute la force de la bande dessinée : pas de temps mort. Les gros plans font parfois penser à ces scènes de cinéma qui plongent le spectateur au cœur de l’action.
La couverture du deuxième tome donne une véritable claque par sa texture et son intensité.
Elle est annonciatrice d’un dessin qui s’affine encore, aux traits plus habiles et légers. Il en est de même pour le troisième volet.
Le tome IV est en préparation et l'on peut en découvrir de belles esquisses sur le site du jeune illustrateur.
(*) puma ou chat sauvage dans certaines langues indiennes