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Deux mains d'or
La Vengeance du Comte Skarbek



Fiche descriptive

Aventure

La Vengeance du Comte Skarbek

Tome 1

Yves Sente

Grzegorz Rosinski

Grzegorz Rosinski

Dargaud

Janvier 2004

Chroniques

1843. Un procès retentissant dans le monde de la peinture s’ouvre à Paris. La presse se déchaîne et titre à la Une : “ Northbrook, le célèbre marchand d’art, serait-il un escroc ?

Le comte Skarbek, riche homme d’affaires polonais, aurait prouvé à ses deux plus importants clients que celui-ci abusait de leur confiance… Le comte Mieszko Skarbek, énigmatique et riche noble polonais, vient de s’installer à Paris pour quelques mois avec Violette, sa très belle et très dévouée servante noire.

Ses premières visites sont pour le banquier Ferrat et le prospère marchand d’art d’origine anglaise, Daniel Northbrook. Plusieurs artistes doivent la célébrité à Northbrook : parmi eux, Louis Paulus, jeune peintre surnommé “deux mains d’or” et trop tôt disparu, dont il affirme détenir toutes les toiles et pour lesquelles il a signé un accord de vente exclusif avec les industriels Courselle et Maussard.

Le comte aimerait connaître Magdalène, le troublant modèle de la plupart de ces tableaux. Violette la retrouve dans un bouge de Montmartre. Ramenée chez le comte, Magdalène accepte la mission qu’il lui confie : annoncer à Courselle et Maussard que le comte Skarbek possède 227 toiles de Paulus et prouver que Northbrook ne détient donc pas la totalité des œuvres de ce peintre comme il le prétend.

Furieux d’avoir été trompés et à l’incitation du comte, les deux industriels assignent le marchand d’art en justice…
un excellent album!


Romanesque et passionné
La Vengeance du Comte Skarbek, son univers et son ambiance ne manquera pas de rappeler celle d’un autre Comte, qui était né sous la plume talentueuse d’Alexandre Dumas, filiation que Sente revendique ouvertement.

Le scénario, signé Yves Sente, est efficace, prenant et bien ficelé, même si on peut lui reprocher son manque d’originalité (mais attendons le suite et fin de cet album pour se prononcer la dessus). L’histoire du Comte nous plonge dans l’Histoire avec un grand H. Les deux se mêlent et s’entremêlent dans un subtil dosage. On y rencontre des personnages historiques ou des personnalité du monde artistique qui accentuent l'impression d'être immergé dans le contexte historique, comme savait le faire avec génie Dumas, en inscrivant ses intrigues dans les coulisses de l’Histoire.

Le dessin de Rosinsky, qui signe là une des ses plus belles oeuvres, est des plus envoûtants. Ils jouent avec les ombres et la lumière avec maestria, la technique utilisée accentue parfaitement l’ambiance de l’intrigue, son contexte et son univers. On y retrouve avec délice la lumière des Delacroix ou des Rembrandt.
Les décors et les personnages de second plan ne sont qu’esquisse, pour mettre en valeur les personnages du premier plan et l’action qui s’y déroule. Rosinsky a peint ces planches sublimes debout, face à son chevalet, à la manière des peintres de l’époque, sur des planches mesurant 1 mètre sur 70 centimètres. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que son coup de pinceaux est des plus assurés !
L’atmosphère qui se dégage des planches est fascinante et délicieusement sombre. On regrettera toutefois le lettrage froid effectué à l’ordinateur qui tranche trop avec l’atmosphère des planches.

Un two-shoot à lire, impérativement, pour la beauté des planches, l’atmosphère qui s’en dégage et le scénario dont on attend la conclusion avec impatience!

De l’origine de Skarbek
Pour la petite histoire, le Comte Skarbek était le propriétaire du manoir de Zelazowa où le père d’un certain Frédéric Chopin travaillait comme tuteur. C’est évidemment lui, le Frédéric, pianiste de génie dont il est fait mention dans l’album.
Le Korrigan


un excellent album!


hommage à Dumas
Au XIX° siècle, un noble polonais qui se fait appeler le Comte Skarbek, débarque à Saint-Malo. Parti à Paris, il se cloître dans une vaste bâtisse, et n’en sortira que pour aller assister à l'ouverture d'une exposition de peinture. Profitant des mondanités offertes lors de ce vernissage, il se présente à un collectionneur d’art, le Comte Northbrook. Ce dernier est réputé pour détenir l'ensemble des tableux de Paulus, un artiste disparu prématurément et mystérieusement une dizaine d'années auparavant. Séduit par le comte Skarbek, le collectionneur, exhibe une de ses toiles inconnues du public. Le nu représenté sur le tableau n’est autre que la muse de Paulus. Fasciné par sa beauté, Skarbek la fait rechercher dès le lendemain et la paye pour servir à nouveau de modèle. Les yeux bandés, elle est conduite à poser pour Skarbek. Une fois la toile réalisée, elle découvre avec stupeur le résultat et reconnaît immédiatement en Skarbek, le peintre Louis Paulus… Vous l'aurez compris, cette histoire est librement inspirée du chef d'œuvre d'Alexandre Dumas, le Comte de Monte Cristo. La magie opère toujours, même des siècles après. Ce thriller romanesque est également une réussite au niveau graphique : Gregorz Rosinski et ses peintures directes nous donne le sentiment de contempler une œuvre de la Renaissance à chaque page. Un diptyque exceptionnel.

par Colette Grebert
1000 visages



Inspiration jeux de rôle

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Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.