Nävis a embarqué sous couverture à bord de luxueux vaisseau où elle officie comme barmaid… Depuis quelques temps, de nombreux vaisseaux de croisière ont disparu sans laisser de traces avec équipage, passagers et cargaison…
Mais, rebelle d’en l’âme, elle supporte difficilement l’inaction et les piliers de comptoirs et commence à l’ennuyer ferme… Aussi n’hésite-t-elle pas à user de la force pour se débarrasser de certains malotrus… Fort heureusement, le convoi fini par être attaqué par des pirates qui ouvrent un mini-téléportail où ils ont tôt fait de s’engouffrer avec le vaisseau…
C’est avec un réel plaisir que l’on retrouve la jeune Navïs dans l’une de ses premières missions pour Sillage… A l’instar de celle du tome 1, celle-ci s’avère plus complexe et tortueuse qu’il ne pouvait sembler au prime abord…
Jeune, Nävis était déjà impulsive et rebelle à l’autorité, mais généreuse et toujours prête à se mettre en quatre pour tendre la main à ceux qui se retrouvent en mauvaise posture, dusse-t-elle se mettre pour cela en danger et prendre des risques que certains jugeraient pour le moins inconsidérés… Les afficionados de la série-mère retrouveront ce subtil dosage d’humour et d’action, le tout assaisonné par ce zest d’humanisme qui fait tout le charme de la série et de sa jeune et sémillante héroïne…
Ecrit à quatre mains par Jean-David Morvan et Philippe Buchet, les deux auteurs originels de la série-mère, le scénario de
Vitesse de croisière est mis en image par le trait inventif de Pierre-Mony Chan dont le dessin élégant et dynamique nous avait enthousiasmé sur son
Cross Fire (sur un scénario jubilatoire et décalé signé par Jean-Luc Sala)… Son style semble s’approcher un peu plus de celui de Philippe Buchet sur les premiers tomes de sillage, tout en conservant sa personnalité propre…
Parfaitement maîtrisé, son découpage impulse un rythme soutenu à l’album et le dessinateur n’hésite pas à glisser vers le manga en accentuant le trait pour accentuer une expression de Nävis ou souligner le comique de la situation… Réalisée à par Alice Picard et Pierre-Mony Chan, la mise en couleur lumineuse accentue l’élégance de ses planches…
Après les Chroniques de Sillage, Sillage Premières Armes continue d’étoffer l’univers né sous la plume de Jean-David Morvan et les crayons de Philippe Buchet au crépuscule des années 90…
Vitesse de croisière nous entraîne, à la suite de Nävis, dans une mission d’infiltration sur fond de piraterie spatiale où la jeune recrue de Sillage fera déjà montre d’un courage à tout épreuve, d’une farouche indépendance, d’un esprit d’initiative peu commun et d’un humanisme qui font tout son charme…
Les fans de SF en général et de Sillage en particulier devraient apprécier ce nouvel opus à sa juste valeur…
- Nävis, qu’est ce qui t’a encore pris ?
- Bonjour Rib’Wund… Moi aussi ça me fait plaisir de te parler.
- Tu es en mission d’infiltration au cas où tu ne t’en souviendrais plus !
- Tu crois que je perdrais mon temps à servir des cocktails et à écouter les jérémiades des touristes saouls, si je l’avais oublié.
- On n’a jamais vu une barmaid se comporter avec les clients comme tu l’as fait, si j’en crois ce que le pacha du vaisseau m’a rapporté !
- Il est marrant, lui, mais ce n’est pas mon job !!! Je suis là pour protéger son rafiot en cas d’attaque, il ferait mieux de se détendre plutôt que d’aller cafter auprès de mon supérieur !dialogiue entre Rib’Wund et Nävis