Aux quatre coins du globe, des enfants sont irrésistiblement attirés par une force mystérieuse et développent d’étranges dons… Répondant à l’appel de Géants antédiluvien qui se réveillent de nos jours, ils comprennent que leur destin est lié alors qu’un puissant industriel semble vouloir utiliser leurs dons pour servir ses noirs sombres et égoïstes desseins…

Fils unique de diplomates allemands, Siegfried vit dan une prison dorée. Cloué à son fauteuil roulant, il est irrésistiblement attiré par l’eau alors qu’il passe ses journées à étudier sous la houlette de Slimane, son garde du corps, ne s’évadant que dans le darknet grâce auquel il communique avec d’autres adolescents de son âge…

Une voix l’attire irrésistiblement vers la mer où il rencontrera d’Adryel, géant de l’eau qui n’attendait que lui pour accomplir sa mission, bouleversant à jamais la vie de Siegfried…

Nous avions été enthousiasmé par le premier opus de cette série prévue en six tomes et ce second volume, sorti à peine deux mois après le premier, ne fait que confirmer tout le bien qu’on en pensait…

Reposant sur un personnage attachant qui lui donne son titre, Siegfried est construit comme un film d’action, avec un pré-générique présentant happant littéralement l’attention du lecteur avant de poursuivre avec un récit alterné parfaitement maîtrisé. Il nous contant l’action de ce richissime milliardaire à la tête de Crossland, megacorporation tentaculaire, et la rencontre entre le jeune Siegfried et le géant récemment éveillé et auquel il est inextricablement lié... Comme on s’en doute, ces deux récits vont se télescoper pour un final particulièrement ébouriffant au cours duquel Erin et Siegfried vont se retrouver et se donner pour mission de retrouver les autres Géants pour unir leurs forces contre la menace grandissante qui pourrait bien perturber l’équilibre écologique de la planète tout entière…

Au dessin, James Christ succède à Paul Drouin qui signe néanmoins la couverture et le storyboard de l’album. Aidé par la colorisation généreuse de Lorien qui assure la cohérence graphique de la série, le dessinateur des Zindics Anonymes parvient le tour de force à respecter le design créé par Paul Drouin tout en insufflant à son trait une part de sa personnalité. Ses personnages s’avèrent particulièrement attachants et les jeunes lecteurs s’identifieront sans peine à Erin ou Siegfried alors que les scènes d’action sont retranscrites avec une rare efficacité et un déploiement d’effets spéciaux ébouriffants…

Signé par Lylian, scénariste de la Famille et de l’Aventure Fantastique, le scénario des Géants prend encore de l’ampleur avec ce second tome… Introduisant un nouvel adolescent lui-même lié à un géant, l’album s’avère particulièrement rythmé grâce à l’usage parfaitement maîtrisé d’une narration alternée et au dessin dynamique de James Christ.

Véritable fable écologique, ce conte moderne s’inscrit dans la lignée du Géant de Fer de Brad Bird et de et de l’œuvre de Miyazaki, elle même fortement marquée par un message écologique. Tout comme le premier opus, cet album séduira sans nul doute le lectorat adolescent auquel il est destiné… tout en faisant passer un chouette moment à leurs parents !

Ces images proviennent des serveurs de la multinationale Crossland Corp, spécialisée dans la production d’armement. Il y a plusieurs semaines, une créature géante est apparue en Ecosse. Bien qu’elle soit différente de celle que nous avons vu sur la plage, elle a l’air tout aussi puissante. Je ne sas pas ce qui se passe, Slimane, mais j’ai peur de ce qui pourrait m’arriver.Siegfried