Fiche descriptive
14€95
Chroniques |  |
Four Devils’s shadow
    Alors que le monde marche inexorablement vers l’abîme, une guerre de l’ombre oppose les futurs belligérants pour le contrôle et la maîtrise d’entités élémentaires qui pourraient bien décider de l’issu du conflit à venir…Alors que le sulfureux Aleister Crowley mène de dangereuses expérience dans le désert égyptien, Hedy Lamarr, elle-même hantée par un élémentaire de l’eau, poursuit ses recherches sur ces créatures et s’en va trouver une jeune actrice dont tout laisse à penser qu’elle est liée à un élémentaire du feu…… Au fil de leurs recherches, elle va rencontrer de nombreux agents qui vont lui révéler les coulisses d’évènements tragiques qui ont secoués le monde et qui sont tous liés à l’Œil du Diable, autre nom donné à la caméra… La magie du cinéma s’incarne dans cette série divertissante… On parle souvent de la magie du cinéma… Dans cette série de Jean-Pierre Pécau, elle s’incarne dans des élémentaires, révélés par la lentille de la caméra… A l’instar du premier opus de la série, ce second tome est truffé de références à de grand nom du cinéma, du producteur Howard Hughes en passant par les prestigieux réalisateurs que furent Georges Méliès, Fritz Lang, Friedrich Wilhelm Murnau ou Luis Buñuel qui marquèrent de leur empreinte l’histoire du neuvième art… Le scénariste revisite l’œuvre de ces cinéastes, réinterprétant dans le même élan de dramatiques évènements survenus lors de projections en les imputant à des élémentaires et des événements historiques, tel le tristement célèbre bombardement de Guernica qui acquiert une tout autre portée dans son uchronie fantastique…Le rythme s’accélère clairement dans ce second opus de cette étrange et envoûtante série construite autour de la figure éminemment romanesque de Hedy Lamarr que Max Reinhardt considérait comme la plus belle femme du monde. Mais la réduire à sa beauté, comme à ses talents d’actrice, serait oublier qu’elle fut une femme d’esprit aux réparties cinglantes mais aussi l’inventrice du concept qui allait donner naissance, plusieurs années plus tard, au WIFI ! Nous encourageons d’ailleurs les lecteurs désireux d’en apprendre davantage sur elle de se plonger sans tarder dans l’édifiant La plus belle femme du monde de William Roy et Sylvain Dorange… Et le fameux piano utilisé par l’actrice dans une scène marquante de l’album fait clairement référence à son invention…V-Girl est un récit inclassable qui mêle sans vergogne polar, récit d’espionnage, ésotérisme, septième art et prémisses de la seconde guerre mondiale… Jean-Pierre Pécau y fait montre de ses talents de chef d’orchestre pour animer tout ce petit monde et poser les décors de cet univers étrange et envoûtant, à la fois si semblable et si différent du nôtre… Jovan Ukropina et lui n’en sont pas à leur premières séries : les deux auteurs avaient déjà signé ensemble Là où vivent les morts, 1940 - Et si la France avait continué la guerre ou Wunderwaffen… Mais le talent du dessinateur serbe éclate littéralement dans cette série. Est-ce dû au subtil travail de colorisation d’Hugo Sebastian Facio ? Elle n’y est sans doute pas étrangère… Mais le fait est que son trait allie élégance et efficacité alors que ses cadrages soutiennent remarquablement bien l’action… On appréciera notamment la petite touche retro-futuriste qu’il confère au récit, par le truchement des véhicules notamment, ou la façon dont il met en scène les éléments fantastiques qui semblent distordent la réalité… Il y a quelque chose de très… cinématographique dans son approche graphique… La couverture est quant à elle, une fois encore, somptueuse… Second tome de la trilogie, L'armée cauchemardesque voit le rythme du récit s’accélérer alors que sont convoqués des grands noms du neuvième art…Amateur d’uchronies, Jean-Pierre Pécau signe avec V-Girls un scénario rythmé et entraînant qui ferait ma foi une excellente série TV… Usant des codes du neuvième art, Jovan Ukropina met en image avec virtuosité ce récit envoûtant avec un trait sensuel sublimé par les subtiles couleurs de d’Hugo Sebastian Facio… La dernière séquence laisse le lecteur sur sa faim… Qu’il sera dur d’attendre le troisième et dernier tome de la série ! - […] Personne n’en sait rien. Mais lorsqu’il a pu s’évader par Vladivostok, il savait comment les appeler.
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