Pour faire une surprise à son mari, Mme Bromure participe à une vente aux enchères exceptionnelle pour acquérir le 52ème œuf impérial manquant à sa prestigieuse collection…
Sur le chemin Aristid Bromure tombe en arrêt devant la vitrine d’une animalerie où elle a aperçu un a-do-rable lapin auquel sa maman ne prête aucune attention… Grâce au prêt généreux de 1 dollar d’Aristide, Mme Bromure parvient à remporter l’enchère et l’œuf rejoint la vitrine où Mr Bromure expose sa collection…
Mais, alors que l’armoire est fermée à double tour, les œufs disparaissent mystérieusement un à un pour réapparaître, tout aussi mystérieusement dans l’armoire…
Après avoir dézingué la petite souris, atomisé de pauvres fantômes sans défense, épinglé l’enfant sauvage, lyophilise Nessie ou refroidi le Yéti, voilà donc que notre sympathique Astrid Bromure va se laisser charmer par un lapin trop trop mignon…
Quel plaisir que de retrouver cette gamine aussi turbulente qu’attachante né sous la plume alerte et le trait épuré et élégant de Fabrice Parme… Alors certes, c’est une série jeunesse… Mais j’avoue sans honte que je lis chaque album
avant de le passer à mes enfants tant le récit s’avère drôle, follement inventif et indéniablement rafraîchissant…
Ce sixième opus nous entraîne dans une nouvelle aventure survitaminée où notre jeune Astrid va se muer en enquêtrice et tenter de convaincre ses parents incrédules du bienfondé de ses déductions… Se moquant gentiment de la mode et de la collectionniste aigüe, Fabrice Parme construit un whodunit jubilatoire et azimuté riche en surprises et en rebondissement (normal pour un lapinou me direz-vous !) impromptus…
On retrouve avec plaisir son sens du comique de situation, ses dialogues ciselés et irrésistibles et ce microcosme foisonnant où se mêlent et s’entremêlent une formidable galerie de personnages joyeusement barrés, chacun à leur façon, et que Fabrice Parme met en scène avec un plaisir particulièrement communicatif dans une version fantasmée du New-York des années folles… Leurs postures délicieusement théâtrales, leurs attitudes joyeusement décalées face à l’inattendu, tout contribue à donner à la série une saveur unique…
On est littéralement happé par la narration dynamique et fluide de ce nouvel opus et la lecture de l’album ne connaît aucun temps mort, emportant le lecteur dans le sillage de cette adorable gamine qui n’a pas froid aux yeux et a un sens inné de la répartie...
L’album est une fois encore parfait, tant graphiquement que narrativement, en passant par le dynamisme de la couverture jusqu’au quatrième de couv où l’on retrouve les différents protagonistes des précédentes aventures dont on espère qu’ils seront plus nombreux encore dans les années à venir tant on aime cet univers follement drôle et inventif…
La plume alerte et les crayons virevoltants de Fabrice Parme nous entraînent dans le New-York des Année Folles pour un whodoit totalement azimuté où l’auteur se moque avec tendresse de la mode et de la collectionnite, comme de ces adultes qui, du haut de leurs certitudes, oublient bien souvent d’écouter leur âme d’enfant… et leur progéniture !
Elégant et épuré, le trait de l’auteur est une fois encore une petite merveille d’audace et d’inventivité et met en scène une galerie de personnages délicieusement extravagants que l’on retrouve avec un réel plaisir…
Vous pourrez toujours prétendre que vous achetez chaque nouvel opus des aventures trépidantes d’Astrid Bromure pour vos enfants… mais soyons lucides, vous en êtes les premiers lecteurs ! (mea culpa)
- Si on ne le retrouve pas, j’en peindrais un autre pour papa !
- Ne t’occupes pas de ça ! Cette collection n’est pas seulement décorative. C’est aussi un placement financier.
- Placement financier… C’est quoi ça ? Un prétexte pour ne pas me rendre mon dollar ?dialogue entre Astrid et sa maman