Le monde que nous connaissons n’est pas ce que l’on pense… Derrières le voile des apparences, Elfes, anges, démon, magiciens et loups-garous existent vraiment. Ces créatures fantastiques ont quittés les sous-bois de Faerie pour s’installer à New-York, en marge de la société humaine, menant grand train et se côtoyant dans des fêtes nocturnes… féériques.
Lady Kildare, de la maison des Dannan est la reine de ces nuits où elle brille de mille feux et éblouie les convives… Mais, sous le vernis des apparences, le conte de fées vire au cauchemar… Un assassin tue sans vergogne les créatures de Faerie et Lay Kildare et ses amis, Puck, Ondine et Magnus auront fort à faire pour démasquer cet implacable tueur et l’empêcher de nuire…
Entre cauchemar et féérie, Brian Holguin esquisse les contours d’un univers envoûtant qui ravira les amateurs du
Monde des Ténèbres de White Wolf Publishing… Pour la petite histoire, la série a été publiée pour la première fois par Semic à l’aube des années 2000 sous le nom de
Aria. Cette élégante réédition sera l’occasion pour les plus jeunes de découvrir un univers original et bougrement intrigant…
La structure de la première histoire,
la Magie d’Aria pourra déstabiliser certains lecteurs tant les différents éléments semblent disparates et sans liens apparents… Mais le scénariste sait y faire pour composer le tableau saisissant d’une société féérique évoluant dans l’ombre de la société humaine tout en déroulant une intrigue ciselée et assembler les différents fils narratifs pour révéler une tapisserie dont l’ensemble s’avère cohérent et envoûtant…
Se déroulant au XIXe siècle, la seconde histoire,
Aria et l’Ange, est plus classique mais s’avère tout aussi efficace, d’autant qu’elle met en scène un personnage croisé dans les pages de
Spawn de Gaiman et MacFarlane…
Les différents protagonistes s’avèrent particulièrement intrigant et par la même intéressant, Lady Kilbare en tête : Princesse féérique peu respectueuse de l’étiquette et n’appréciant que peu les mondanités, elle aime à côtoyer les humains et écouter Iggy Pop. Sa cousine, Gwynnion, a sombré dans la folie pour d’obscures raisons qui seront au cœur du premier récit… Mais Magnus Magus, mage sage et puissant ou Pug, tout en muscle et en testostérone, compagnons d’arme de Lady Kilbare ne sont pas en reste… Et il en va de même de leurs opposants, tous plus inquiétants les uns que les autres…
Le dessin de Brian Haberlin et Jay Anacleto s’inscrit dans une veine classique du comics américain. Les femmes y sont sans doute un peu trop plantureuses (ce sont créatures féériques, après tout !) mais leur récit n’en reste pas moins entraînant, contribuant à construire cet univers écartelé entre deux mondes qui coexistent, tant bien que mal…
Cette nouvelle édition d’Aria, rebaptisé pour l’occasion Lady Kildare, s’avère élégante…
Dans ce récit dont la thématique pourra évoquer celle de Fables, on suit plusieurs aventures de Lady Kildare, Princesse de la maison des Dannan qui préfère le monde des hommes à sa cour féérique… Mais elle devra souvent assumer son ascendance royale, traquant serial killer ou geôlier de faërims pour assister son peuple…
L’album est par ailleurs complété par des nouvelles entraînantes venant préciser le passé de certains personnages et par une jolie galerie d’illustration… Ce premier album est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir une sympathique œuvre de jeunesse de Brian Holguin, Jay Anacleto, et Brian Haberlin…
Résumons, voulez-vous ? Une chose inconnue qui traque et massacre mon peuple… Une mystérieuse tête coupée qui pourrit dans l’évier de ma cuisine… Une cousine épouvantée et en pleine crise nerveuse… Un objet magique aux propriétés inconnues planqué dans la poche de ma veste. Voilà. Vous devez penser que rien de pire ne peut m’arriver ? Eh bien quand on a roulé sa bosse aussi longtemps que moi, on sait… que le pire est toujours à venir…Lady Kildare