


Un formidable vent d’espoir se lève derrière les murailles de Tyr : des navires font voiles vers la cité pour mettre fin aux assauts de l’Emir qui affaiblit chaque jour un peu plus ses défenses. Hélas, surgissant du ciel, les dragons de l’Emir qui réduisent la flotte en cendre et avec elle les derniers espoirs des insurgés…
Pendant ce temps, à Damas, dans le palais de l’Emir, un groupe hétéroclite d’aventuriers pénètre discrètement dans le palais de l’Emir pour y dérober l’œuf du dernier dragon, seul à même de permettre aux chrétiens de résister aux assauts et délivrer leurs compagnons prisonniers…
Mais leur plan mûrement préparé tourne cours : alors qu’elles tentaient de s’introduire dans le Harem en compagnie de Draga, la sorcière, Umas la dragonnière trucide un garde aux mains baladeuses, obligeant le groupe à improviser… Entrer dans le palais n’était pas une mince affaire, en ressortir vivant relèvera de l’exploit…
Difficile de ne pas être impressionné par l’univers esquissé par Jean-Pierre Pécau qui nous entraîne à l’époque des croisades dans un contexte historique étrangement familier mais pourtant teinté de fantasy puisque les dragons et la sorcellerie existent.

L’Ordre des Dragons, par ailleurs décrit avec en détails dans
L'Ordre de Drac (un spin off de la série qui ne s’intègre pas dans sa trame générale mais vient en préciser et enrichir le background) s’avèrent être une brillante trouvaille scénaristique qui charpente ce récit aux allures classiques riche en actions et en péripéties qui n’auraient pas dénoté dans une campagne orientale du Jeu de rôle
Warhammer.
Par sa dimension épique et les différentes factions qui se disputent le pouvoir et l’œuf des dragons, on a parfois l’impression d’être immergé dans un univers aussi dense et foisonnant que dans
Games of Thrones… Poursuivant chacun leurs buts, les personnages des aventuriers s’avèrent intéressants et bien campés… Mais, comme dans l’œuvre de George R. R. Martin, il ne faut pas forcément s’attacher ! Car plusieurs d’entre eux ne sortiront pas vivants de l’aventure et du piège mortel que constitue le palais de l’Emir ! Mais que ne ferait-on pas pour un œuf de dragon contenant plusieurs de ces puissantes créatures ?
Lajos Farkas signe un album parfaitement maîtrisé qui nous entraîne dans un Moyen-Orient médiéval et fantastique particulièrement convaincant. Bien sûr, son dessin reste en deçà de la somptueuse couverture composée par Ugo Pinson et Fred Blanchard mais il n’en reste pas moins dynamique, puissant et efficace. L’étrange parti pris de l’artiste d’estomper les décors dans les scènes d’action et pourra surprendre au prime abord les amateurs de décors léchés… Pourtant, cet artifice graphique renforce l’impact visuel des scènes de combat, accentuant leur efficacité.

Jean-Pierre Pécaud et Lajos Farkas poursuivent leur captivant récit de medieval-fantasy qui nous entraîne à l’époque des croisades, dans un contexte étrangement familier et pourtant tellement différent de celui que l’on connaît…
Alors qu’assiégée par les forces de l’Emur, Tyr semble irrémédiablement perdu, un groupe d’aventuriers pénètre dans le palais de l’Emir pour y dérober le dernier œuf de dragon. Mais si entrer dans le palais n’était pas une mince affaire, en sortir semble plus qu’illusoire… D’autant que le groupe est loin d’être uni…
Porté par une kyrielle de personnages charismatiques, de la pire des fripouilles en passant par une sorcière ou une dragonnière dévoué à son ordre, des dialogues décalés et surprenants et un dessin puissant et immersif, ce quatrième tome du Dernier Dragon rempli toutes ses promesses et parlera aux amateurs de récits uchroniques dotés d’un background original et envoûtant…
- Fermez la !! Amaury, Gamelle, prenez leurs vêtements. Karadjian, tu parles la langue, tu es l’officier.
- Je veux bien, mais déjà qu’on avait un plan pas bien terrible, là, ça, c’est la plus totale improvisation…dialogue entre Karadjian et la sorcière Draga