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La part des flammes
La part des flammes



Fiche descriptive

Histoire

Didier Quella-Guyot (d'après le roman de Gaëlle Nohant)

Wyllow

Florent Daniel

Philéas

10 Mars 2022


19€90

9782491467142

Chronique
La part des flammes
Vapeurs d’éther

Le 4 mai 1897 un effroyable incendie ravage le Bazar de la Charité et fait plus de 120 victimes.

Parmi les participantes : la Duchesse d'Alençon, la jeune veuve à la réputation sulfureuse Violaine de Raenzel et la pieuse Constance d'Estingel.

Trois femmes à la destinée liée par la tragédie du Bazar de la Charité. Mai 1897. Où se pressent donc la duchesse Sophie d'Alençon, la comtesse Violaine de Raezal et la délicieuse Constance d'Estingel ?
un bon album !


Vapeurs d’éther
La Part des Flammes, planche de l'album © Philéas / Wyllow / Quella-Guyot  / Nohant / PhiléasVente de charité courue du tout Paris, le Bazar de la Charité s’embrase le 4 mai 1897, faisant plus de cent vingt victimes et des centaines dizaines de blessés.

Parmi la foule, trois femme, unie par ce tragique évènement : la Duchesse d’Alençon, charismatique sœur cadette de l’Impératrice d’Autriche, la comtesse Violaine de Raezal, jeune veuve désireuse de respecter la promesse faite à son défunt mari, et la délicieuse mais tourmentée Constance d'Estingel que son promis, le journaliste Lazlo s’efforcera de retrouver…


S’inspirant de l’une des grandes tragédies du XIXe siècle, la Part des Flammes est adapté du roman éponyme de Gaëlle Nohant par un Didier Quella-Guyot que l’on sait passionné d’histoire.

La Part des Flammes, planche de l'album © Philéas / Wyllow / Quella-Guyot  / Nohant / PhiléasSi, mettant en scène trois femmes aux caractères affirmés, le récit qu’il en tire s’avère romanesque, il vaut surtout pour le portait saisissant qu’il brosse de la haute-société, codifiée et corsetée dans des conventions d’un autre âge et gangrénée par l’hypocrisie et les convenances. Si elle montre comment la tragédie du Bazar de la Charité qui a notamment inspiré Catherine Ramberg pour sa série télévisée, a profondément marqué les esprits, elle pointe aussi les clivages qui déchirait la société, laissant entrevoir le gouffre séparant déjà les classes aisées de l’ancien monde aux peuple miséreux, témoin la mort qui parait aux plus tragiques lorsqu’elle touche de nobles dames… Le drame serait-il à ce point resté dans les mémoires si parmi les victimes on ne comptait pas d’éminente figure du gotha parisien ?

La place des femmes dans la société corseté de la Belle Epoque
Mais c’est aussi et surtout le destin de trois femmes qui nous est conté : l’une de haute ascendance, l’autre de noblesse plus modeste et la dernière de haute bourgeoisie. A travers elles, c’est la place accordée aux femmes dans la haute société de la Belle Epoque qui est décortiquée avec finesse, avec le poids écrasant du patriarcat qui n’hésite pas à taxer d’hystérique et à faire interner une femme ayant l’outrecuidance de rejeter les conventions et la cage dorée dans laquelle on souhaite l’enfermer…
La Part des Flammes, planche de l'album © Philéas / Wyllow / Quella-Guyot  / Nohant / Philéas
Le dessin de Wyllow s’inscrit dans une veine classique. Si on peut regretter l’attitude un peu figée de ses personnages, son travail sur les décors retranscrivent avec efficacité le foisonnant Paris de la Belle Epoque alors que ses couleurs donnent du relief et de la profondeur à ses planches.

Avec la Part des Flammes, Didier Quella-Guyot adapte le roman éponyme de Gaëlle Nohant se déroulant pendant le tragique incendie du Bazar de la Charité.

On va y suivre le destin de trois femmes de la haute-société unies par le drame et comprendre, à travers elle, la place qu’elles occupaient dans la France de la belle époque.

Malgré les coupes inerrantes à ce genre d’exercice, l’album, servit par le dessin classique de Wyllow, se veut fidèle au roman.


Je ferai ce qu’il faut pour être acceptée par les loups du faubourg Saint-GermainViolaine de Raezal

Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 1 jeux de rôle.

Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.