Fiche descriptive
15€90
Chroniques | ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() De leur côté, Anne de Beaujeu et son homme de main, l'impitoyable Axel Lochlain, intriguent pour mettre la main sur deux lettres remettant en question la légitimité de Louis d’Orléans, cousin et successeur de Charles VIII dont on lui a refusé la régence. Alors qu’on s’écharpe pour la possession de ces lettres compromettante et que la Guerre de Bretagne opposant la couronne de France au puissant duché de Bretagne bat son plein, Jeanne de France, épouse de Louis d’Orléans, souffre d’être méprisée par son mari et est irrésistiblement attirée par l’inquiétant bossu qui accompagne Pierre d’Armagnac et dont elle perçoit les blessures secrètes, si semblables aux siennes… ![]() Les acteurs sont en place, le dernier acte, qu’on devine tragique, peut se jouer… un récit dramatique et éminemment romanesque Scénariste éclectique et prolifique, Philippe Pelaez conclut avec Notre Père un récit d’aventure historique qu’il inscrit, certes dans la lignée du Notre Dame de Paris de Victor Hugo auquel il emprunte son célèbre bossu, mais surtout dans celle d’Alexandre Dumas qui n’avait pas son pareil pour tisser des fictions romanesques en mêlant avec une habilité confondante personnages historiques et fictionnels et n’hésitait pas à malmener la véracité historique pour servir la dramaturgie de ses récits épiques et fascinants…Prenant pour cadre les prémices de la Guerre Folle, le scénariste imagine deux frères qui se retrouvent à travailler, l’un pour l’intrigante Anne de Beaujeu, sœur du roi Charles VIII, l’autre pour Louis d’Orléans, futur Louis XII… L’occasion pour ces deux mercenaires d’apurer une haine viscérale qu’ils se vouent mutuellement… Le genre de haine qui ne peut s’achever que par la mort d’un des deux frères… ![]() Ce diptyque devait marquer le grand retour du talentueux Patrick Tandiang à la bande-dessinée mais la fatalité en a hélas décidé autrement… Pourtant, si j’avoue que j’aurais aimé voir ce récit mis en images par ses crayons alertes et ses cadrages percutants, le travail d’Eric Stalner s’avère en tous points captivant. On retrouve le trait fin et élégant du dessinateur de Fabien M ou du Roman de Malmort mais aussi et surtout ses cadrages audacieux et percutants, sa narration fluide et entraînante qui fait la part belle aux personnages comme aux décors et sa capacité saisir et retranscrire l’atmosphère d’une époque tourmentée. Et ses planches sont d’autant plus somptueuses qu’elles sont mises en couleur par la talentueuse Florence Fantini qui n’a pas son pareil pour magnifier le dessin éminemment romanesque d’Eric Stalner… ![]() ![]() Alors que la Bretagne est l’objet de toutes les convoitises, à l’ombre des puissants de ce siècle, deux frères qui se vouent une haine tenace. L’un est le bâtard de feu Jean V d’Armagnac qui s’efforce, avec l’aide d’un bossu à la force et à l’agilité diabolique dont il a sauvé la vie, s’attache à venger le nom de son père, traîné dans la boue par les Valois; l’autre est l’amant et l’âme damnée d’Anne de France, missionné par elle pour retrouver deux lettres qui pourraient mettre à bas les prétention au trône de Louis d’Orléans… Sublimé par les somptueuses couleurs de Florence Fantini, le dessin envoûtant et sensuel d’Eric Stalner nous entraîne à leur suite dans les coulisses de l’Histoire pour un récit épique riche en complots et en trahisons… Amateurs de scénarios où se mêlent fiction, grande et petite histoire, ne passez pas à côté de cet audacieux et captivant Le Bossu de Montfaucon ! - Et je dois avouer, Anne, que si je suis resté dans cette Bretagne saccagée et rançonnée, c’est aussi parce que vous forcez mon admiration. Vous êtes princesse, vous serez duchesse, mais vous avez l’étoffe d’une reine.
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