Agent particulièrement indisciplinée, Katryn Horst ne fait plus partie des Optic Squad. Officieusement, elle a été chargée par Annette Smith, responsable de cette unité d’élite dépendant directement de l’ONU, d’intégrer un groupe composé de membre de confiance pour mener une mission en dehors de tout protocole… Leur objectif : trouver les preuves irréfutables de la trahison de Tricia Callis, leur supérieure hiérarchique directe à l’ONU…

Chargée d’infiltrer les Weather Human, un groupuscule d’activistes dénonçant un état corrompu, elle participe à l’extraction de Lucas Gong, ancien ministre déchu qui s’apprête à être jugé et sans doute condamné à la peine capitale pour ses crimes… Leur objectif : le forcer à dénoncer les malversations du gouvernement d’Eastern Democrcy dont il était membre…

Ce troisième tome d’Optic Squad referme les principaux arcs narratifs de cette série d’anticipation glaçante et froidement crédible…

Talentueux touche à tout, Sylvain Runberg pose les bases d’un univers dystopique cohérent se déroulant sur une Terre subissant les conséquences d’un capitalisme exacerbé… Alors que le climat est déréglé et que les villes disparaissent peu à peu sous les eaux, les gouvernements corrompus se soucient bien peu de l’avenir en général et des citoyens en particulier. Quoi de plus normal qu’émerge des groupuscules révolutionnaires désireux de changer les choses et d’esquisser les contours d’un autre monde.

A l’instar des premiers tomes se déroulant Seattle et à Los Angeles, ce présent opus nous donne à voir le New-York futuriste des années 2099. Construit comme une série TV à grand spectacle, le scénario de ce troisième opus fait la part belle à l’action avec une intrigue tortueuse et alambiquée où un agent de l’Optic Squad va infiltrer un groupe d’activistes qui poursuivent le même but : enlever et faire avouer à un ex-ministre les crimes de ses anciens collègues du gouvernement. Le scénariste montre les tensions qui agitent les membres de the Weather Human comme ceux de l’Optic Squad, dont certains membres voient dans la présente mission une grave entorse au sacro-saint règlement…

Révélé par son travail époustouflant sur Sherlock Holmes Society, Stéphane Bervas fait une nouvelle fois montre de son talent en nous offrant des visuels crédibles et saisissant de cet univers futuriste. Riches et fouillés, ses décors offrent un cadre de choix à des scènes d’actions endiablées joliment retranscrites grâce à un des cadrages ébouriffants et un découpage efficace inspiré du comics. Remarqué pour sa colorisation sur la Venin, scénarisée et dessinée par son frère, Laurent Astier, la colorisation de Stéphane Astier nous offre de jolies ambiances…

Se déroulant dans un futur dystopique, Optic Squad met en scène une unité d’élite sous les ordres directs de l’ONU destinée à lutter contre le crime organisé…

Mais quand leur hiérarchie même est corrompue, la responsable de l’unité n’a d’autre choix que demander à des agents de confiance de se charger d’une mission secrète, en dehors de tout protocole… C’est ainsi que Katryn Horst, sensément exclue des Optic Squad, se retrouve à infiltrer un groupuscule révolutionnaire pour extraire un ex-ministre en passe d’être jugé et condamné pour le contraindre à avouer les malversations de son gouvernement…

Construit et rythmé comme une série TV, ce troisième tome d’Optic Squad met fin à la première saison… Le scénario de Sylvain Runberg s’avère d’autant plus efficace qu’il est mis en scène par le dessin réaliste de Stephane Bervas, lui-même sublimé par les couleurs envoûtantes de Stefan Astier…

- Je viens de voir les Weatherhuman revendiquer l’enlèvement de Gong sur le Dark Web. Vous êtes déplorables ! Vous allez le retrouver et le tuer, sinon, je vous jure que vous finirez avec une balle dans la tête.
- Vous menacez de mort la première ministre de la Eastern Democracy ?
- Ah ! Ah ! Vous êtes la première ministre d’un cloaque nommé New York qui ne sera plus rien si nos investissements dans votre économie s’arrêtaient ! Alors oui, chère Ruth Mosta. Je vous garantis que vous ne vivrez pas longtemps si vous ne mettez pas un terme à ce merdier.dialogue entreTricia Callis et Ruth Mostra