Fiche descriptive
26€90 Chronique | ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Atypique mais très ergonomique car très bien pensé et réalisé, le matériel interpelle et l’on comprend d’emblée que Sébastien Dujardin a tissé une mécanique bougrement originale et parfaitement huilée qu’il nous tarde de découvrir… Il ne manque qu’un thermoformage pour ranger tout ce matériel… oui, j’avoue, les sachets ça gâchent un peu le plaisir… Mais cela reste un détail ! Le livret de règles (12 pages) peut sembler dense au prime abord mais il s’avère pleinement fonctionnel exposant de façon didactique les différents rouages du jeu… Contenu de la boîte : 8 cartes entrepôts, 1 carte Premier Joueur, 36 cartes Commande, 1 plateau Marché, 8 tuiles Drakkar, 8 pièces de Monnaie, 32 tuiles de Marchandise, 8 cartes Entrepôt niveau 2, 8 cartes Jarl, 7 cartes Exigence du Jarl réversible, et, pour chacun des 2 joueurs : 1 Roue Flotte 1 carte Aide de Jeu, 1 jeton Bouclier (pour le décompte final) ![]() Passée la partie de découverte, la mise en place s’avère plutôt fluide : ![]() ![]() ![]() ![]() Déroulement Chaque manche sera divisée en trois phases successives
Dépenser 2 pièces permet les 3 cartes de sa main et d’en repiocher trois autres. En dépenser 3 permet de jouer un nouveau tour après la phase Intendance. Fin de Partie La fin de partie est déclenchée dès qu’il n’y a plus suffisamment de tuiles pour remplir le Marché. On termine alors le tour et la partie s’achève. Chaque joueur peut alors décharger une tuile d‘un de ses drakkars et la placer dans l’entrepôt correspondant. Le plateau Marché est retourné pour servir de piste de score. Pour chaque Entrepôt, chaque joueur totalise le nombre inscrit sur les tuiles qu’il y a stockées. Le joueur totalisant le plus de points marque les points inscrits sur l’Entrepôt. A l’issue du décompte, le joueur totalisant le plus de points remporte la partie et devient le Jarl… La première partie de Lafoden s’avère un peu déstabilisante tant l’utilisation de la Roue Flotte s’avère subtile et délicate… Il faudra un temps se faire violence pour conserver dans sa main les cartes dans l’ordre puisque ce dernier s’avère on ne peut plus important tant il influe sur le cours du jeu, chaque carte offrant des possibilités très différentes selon qu’elles soient placées à droite, à gauche ou au centre de sa main. Et cette obligation de réfléchir différemment fait indéniablement le sel et l’originalité de ce jeu de « pick-up & delivery » accommodé à la mode scandinave… ![]() Mais une fois cette mécanique comprise et maîtrisée, le jeu s’avère tout simplement délicieux, avec une interaction à fleuret moucheté qui commence par se centrer sur le Marché et les marchandises qui peuvent y être récupérées… On ne connaît certes pas les cartes que son adversaire a en main mais on sait quelle commande il a accepté et on connaît donc les types de marchandises censées l’intéresser… Le hasard est évidemment présent dans le jeu, avec la pioche de cartes Commande qui va conditionner notre jeu à venir… mais le choix offert de pouvoir placer la carte piochée à gauche ou à droite de sa main atténue la part du hasard et fait partie prenante de la stratégie… Le hasard est donc bien présent mais c’est une composante dont il faudra tenir compte, s’adapter, faire preuve d’opportunisme et user de son argent à bon escient pour refaire une main par trop défavorable… En l’état, le jeu s’avère déjà intéressant, offrant un réel challenge et obligeant chacun des adversaires à entrer dans une logique originale… Mais pour Sébastien Dujardin, l’auteur du jeu, par ailleurs co-auteur de Troyes, de Black Angel ou de Deus (excusez du peu !), ce n’est que le jeu de base ! Une fois les rouages et les subtilités de la Flotte maîtrisée, il convient d’y ajouter l’un des trois modules contenus dans la boîte qui, combinables à loisir, viennent chacun modifier subtilement le dérouler des parties avec de nouveaux Entrepôts, des alliances possibles avec d’autres Jarl ou la possibilité d’améliorer ses Drakkars en sacrifiant une tuile stockée dans un entrepôt, chaque drakkar ayant un pouvoir qui lui est propre… Elle est pas belle la vie de viking ? ![]() ![]() Car le rouage central du jeu, cette fameuse Roue Flotte où se trouve les drakkars destinés à prendre des commandes et à charger des marchandises du marché pour les décharger dans ses entrepôts, s’avère être un mécanisme subtil et revigorant qui oblige les joueurs à entrer dans une logique propre au jeu et qui en fait toute son sel… Illustré par Weberson Santiago (Invictus, L'Auberge Sanglante), le matériel s’avère superbe en plus d’être pleinement fonctionnel… Ce Lofoten est un jeu à deux malin… et ne vous arrêtez pas au jeu de base ! Osez explorer les possibilités ludiques offertes par les trois modules combinables à loisirs… ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]()
|
||||