Après son coup d’état retentissant, Mordélia s’applique à instaurer un ordre nouveau en faisant régner la terreur…

Tandis qu’Ogénor et ses anciens ministres sont mis aux fers dans l’attente de voir quel sort funeste elle leur réserve, Zyzo, Alixe et leurs compagnons ont pris la fuite et ont trouvé refuge dans le réseau tentaculaire des catacombes qui s’étendent sous Paris… De là, ils espèrent trouver le laboratoire U.T.O.P.I.E. afin d’exhumer les ultimes secrets de Marie-Lune… Leurs découvertes iront au-delà de l’entendement, faisant remonter de sombres et terrifiants secrets…

Mais les adolescents du Nouveau Monde n’ont pas encore rendu les armes et poursuivent la lutte contre la tyrannie de Mordélia… Mais les apparences sont trompeuses et sa domination pourrait bien être le fruit d’un complot alambiqué…

C’est avec un réel plaisir que l’on retrouve cette bande d’ados qui grandit sans adultes, guidés par les enseignements de Marie Lune… On les voit mûrir et grandir, tout en conservant, ayant poussé sans modèles, des réactions assez enfantines face à l’adversité. Imperceptiblement, ils reproduisent les erreurs de ceux qui les ont précédés, pour acquérir ou garder le pouvoir, telle cette lutte à mort que vont se livrer Mordélia et Ogénor…

Et force est de reconnaître que cette adaptation des romans de Michel Bussi signée Maxe L'Hermenier s’avère particulièrement entraînante, faisant de N.E.O l’une des série jeunesse plus captivante du moment… Que d’événements et de révélations viennent émailler l’album, nous dévoilant les agissements moralement condamnables de Marie-Lune et le complot machiavélique d’Ogénor pour assoir sa domination et empêcher que les secrets de sa mère ne tombent entre de mauvaises mains… Les récits alternés happent littéralement le lecteur, entre la guerre sans pitié que se livrent Mordélia et Ogénor et l’exploration des Catacombes, le fameux Empire de la Mort qui donne son nom à l’album… Et cette fin, assez insoutenable qui vient clore l’album de façon éminemment dramatique… Du bien bel ouvrage… Bien sûr, les lecteurs des romans seront en terrain connus… Mais pour les autres, quelle claque magistrale !

Après avoir amorcé la série, Djet a abandonné les crayons à Marcelo Di Martino qui s’en sort avec les honneurs. Son découpage dynamique et son trait d’inspiration manga renforcent le rythme du récit, dynamisant jusqu’au scènes de recherche et d’exploration par le truchement de cadrages vertigineux.

Il suffit de se plonger dans la lecture d’un album de N.E.O. pour comprendre pourquoi les ados apprécient tant cette série post-apocalyptique, adaptation du roman éponyme de Michel Bussi…

Le scénariste, Maxe L'Hermenier, à qui l’on doit notamment l’adaptation de la Rivière à l’Envers, chef d’œuvre de Jean-Claude Mourlevat, signe un scénario aussi convaincant qu’entraînant riche en révélations fracassantes sur les origines de l’apocalypse qui a frappé l’humanité tandis que la guerre entre Ogénor et Mordélia trouve sa tragique conclusion… Ayant succédé à Djet depuis le tome 3, Marcelo Di Martino fait montre d’un sens de la mise en scène saisissant et, rehaussé par des cadrages dynamiques, son trait d’inspiration manga s’avère pour le moins convaincant…

Un univers original, des personnages attachants et une intrigue riche en rebondissements et un subtil dosage de complots, d’action, de révélations et d’exploration font de ce cinquième tome de N.E.O. un excellent opus de la série !

« La Nuit de Fer » ! C’est ainsi que j’ai décidé d’appeler les premières heures de l’Ordre Nouveau. Vous pensez vraiment que j’avais renoncé à ma revanche ? Qu’il suffisait de m’offrir et une voix à votre misérable conseil ? Vous ne représentez qu’une minuscule minorité.
- Peut-être… Mais toi tu es seule !
- Crois-moi, ceux du Tipi savent que je les défendrai mieux qu’un handicapé qui les méprise depuis toujours. La Garde Civile compte 61 matricules qui n’obéissent qu’à moi. Et ces Prémas me sont tous dévoués.dialogue entre Mordélia et Ogénor