Fiche descriptive
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Chroniques Jean Moulin ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Romain Gary ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Philippe Kieffer ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Hubert Germain ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Simone Michel-Lévy ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() L'île de Sein ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Vassieux-en-Vercors ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() | ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() Quinze ans auparavant, ce n’était pas de gaité de cœur qu’elle venait passer ses vacances chez ce grand-père dans cette maison perdue au cœur du massif du Vercors. Mais, en rangeant ces affaires, elle tombe sur une photo de lui, alors jeune homme, armé d’un fusil… En le questionnant sur la photographie jaunie, elle apprend que son grand-père avait été un résistant… Fuyant le S.T.O., ils furent une centaine à venir gonfler les rangs de ces maquisards où près de 4000 hommes furent bientôt rassemblés, prêts à combattre les forces occupantes… Au fil des jours, son grand-père va l’emmener sur les traces de son passé, sur les hauts lieux d’une résistance aussi héroïque que désespérée contre les allemands, bien décidés à empêcher un nouveau front de s’ouvrir dans leur dos, alors que se profilait le débarquement de Provence… souvenez-vous… Instaurée en septembre 1940 par le Général De Gaulle pour récompenser ceux qui avaient œuvré à la libération de la France, hommes, femmes, mais aussi unités ou communes. Vassieux-en-Vercors fut l’une d’elle, aux côté de l’Île de Sein qui a déjà fait l’objet d’un album…![]() Au fil des pages, on sent le lien entre l’ado et ce vieil homme se resserrer, tant et si bien que la fin de l’album s’avère si bouleversante qu’il est bien difficile de retenir ses larmes à la dernière case… Ce trait d’union entre la guerre et l’époque contemporaine permet aux résistants du Vercors de prendre chair. Le scénariste écrit avec cet album une page d’histoire méconnue des plus jeunes malgré la place qu’elle occupe dans la mémoire collective. Par ce biais narratif, il permet à ces résistants de s’incarner et aux jeunes générations de se souvenir du sacrifice de leurs aînés, rappelant en cette époque troublée que la lutte contre l’injustice et la barbarie n’est pas affaire de héros mais d’hommes et de femmes ordinaires qui osent se dresser contre elle… Et c’est ce qui rend la lutte de ces maquisard plus belle et plus touchante encore… Le dessin réaliste de Claude Plumail, avec qui Jean-Yves Le Naour a plus d’une fois collaboré, nous permet de nous immerger dans cette époque troublée, à la fois si lointaine et si proche de nous. Mais, plus encore que son saisissant travail sur les décors, les uniformes et les personnages, c’est sa capacité à faire ressentir l’émotion naissante entre cette petite fille et son grand-père qui rend cet album si prenant et si captivant… L’album est comme de coutume complété par un dossier qui vient préciser les évènements dont les auteurs ont été les passeurs… Pour que nul n’oublie ceux qui se sont sacrifiés pour libérer la France… ![]() ![]() A travers le destin de cet homme qui, comme bien d’autre, rejoint le Vercors pour échapper au Service du Travail Obligatoire, le scénariste nous livre un récit d’autant plus poignant que tout en nous racontant les grandes lignes de ce combat perdu d’avance, il décrit avec finesse le lien indéfectible qui lie la jeune fille à ce grand-père qui va lui confier ses souvenirs et en faire sa dépositaire… Le trait réaliste du dessinateur porte joliment ce récit plein poignant et plein d’humanité qui rend hommage à ces hommes et femmes ordinaires qui ont pris les armes et pour beaucoup perdu la vie pour défendre un idéal.
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