A la mort de Jack Carter, Edgar Rice Burroughs est désigné comme héritier des revenus de ses entreprises ainsi que d’un étrange carnet à n’ouvrir que onze années après la disparition d’Oncle Jack et dont il ne pourrait révéler le contenu que vingt-et-un an après…

L’auteur du carnet y racontait des faits survenus il y a des années lorsqu’après sa première mort, il s’est retrouvé mystérieusement projeté sur la planète Mars, planète qu’il affectionnait tout particulièrement depuis toujours… Là, il allait découvrir un monde tous à la fois merveilleux et terrifiant… Mars était divisée entre deux peuples guerriers, détranges créatures reptiliennes vertes dotées de deux paires de bras et des martiens rouges semblables aux terriens… La faible gravité de la planète déculpe ses forces et amplifie tant son agilité qu’il force l’admiration des martiens puissants verts qui allaient l’accepter dans leur clan…

Découvrant peu à peu leurs us et coutumes, le destin de Jack Carter allait une nouvelle fois basculer le jour où il rencontra la troublante princesse Dejah Thoris…

Pour beaucoup, Edgar Rice Burroughs est avant tout le père de Tarzan, fils d’un aristocrate anglais élevé par les grands singe africain suite au crash de son avion… Mais le romancier américain né en 1875 a écrit bien d’autres livres, tels que son Cycle de Mars mettant en scène l’aventurier immortel Jack Carter ou le Cycle de Caspak, monde oublié qui revisite la thématique des mondes oubliées à la façon d’Arthur Conan Doyle et son Monde Perdu…

Jean-David Morvan s’empare de la matière du roman pour signer un diptyque prometteur et entraînant… On apprécie beaucoup la lettre où Edgar Rice Burroughs nous parle de cet étrange oncle sur lequel le temps ne semblait avoir aucune prise et dont le manuscrit aurait servi de base à l’écriture de son roman dans lequel l’auteur américain racontait les mille et une péripéties vécue par ce personnage haut en couleur et sans doute immortel… La structure du récit, qui s’amorce sur Mars et où l’on découvre Jack Carter devenue la proie de martiens belliqueux et vindicatifs avant qu’un flashback impromptu ne lève le voile sur le passé de l’aventurier, jadis officier confédéré, et de la façon dont il fut aspiré sur Mars après sa première mort… Sa découverte de Mars et des cultures des natifs s’avère captivante et l’on sera surpris par le ton résolument humoristique et distancié du héros, comme si l’auteur ne se prenait pas vraiment au sérieux lorsqu’il en écrivit les aventures…

La couverture de Scie Tronc s’avère somptueuse, tant pour le choix du cadrage original que par son traitement tandis que Francesco Biagini signe quant à lui des planches fascinantes. Il nous fait découvrir les civilisations et les paysages martiens de façon immersive et efficace. Ses scènes d’action sont virevoltantes à souhait et son découpage bougrement dynamique… Peut-être faudra-t-il plusieurs pages au lecteur pour apprécier les subtilités de la colorisation d’Hiroyuki Oshima, assisté de The Tribe, mais elle s’avère elle aussi être de haute tenue…

Premier tome d’un diptyque prometteur, la Princesse de Mars nous raconte la vie de Jack Carter, un aventurier immortel qui va devenir un héros martien pour les beaux yeux d’une princesse…

Après sa mort à l’issue de la Guerre de Sécession où il servit comme capitaine dans l’armée confédérée, Jack Carter a était projeté sur la planète Mars où la gravité lui confère une force et une agilité surhumaine qui lui permet de se faire accepter par les puissants guerriers autochtones dont il allait découvrir la culture et les usages… Mais sa rencontre avec la Princesse Dejah Thoris allait faire basculer son existence…

S’emparant de la matière du roman de Edgar Rice Burroughs transpose avec finesse et efficacité ce récit moins connu que le Tarzan du même auteur mais qui n’en a pas moins inspiré bon nombre de scénaristes et romanciers… Le dessin puissant et dynamique de Francesco Biagini immerge le lecteur dans les paysages et les civilisations martiennes et il nous tarde de suivre la suite des aventures d’Oncle Jack !

- N vous énervez pas… Contrairement aux apparences, je ne cherche pas à m’échapper !... C’est un regrettable malentendu ! Ahhhh ! Nom de… Je sui confus. J’essaie juste de me rétablir pour ne pas m’écraser au sol.Capitaine Jack Carter