Fiche descriptive
Chroniques | ![]() |
Arsène Lupin promettait beaucoup, et déçoit d’autant plus. On pouvait en effet attendre quelque chose d’un film français d’aventures rocambolesques à la distribution si soignée : Romain Duris, Kristin Scott-Thomas, Pascal Greggory,… Mais si j’adore le premier, qui est à mon avis un des acteurs les plus talentueux de sa génération, je craignais qu’il n’ait pas le physique de l’emploi. Et mes craintes se sont un peu confirmées… On peine en effet à imaginer cet éternel jeune rebelle plutôt fin en expert de la savate quasi-invincible au corps à corps. Pourtant, le travail physique de l’acteur est remarquable. De plus, Romain Duris utilise fort bien son timbre particulier, et joue sans qu’on puisse lui faire de reproches le rôle du célèbre cambrioleur, en lui conférant des attitudes et des tons qui collent à l’idée que l’on peut se faire du personnage. Kristin Scott Thomas, quant à elle, est à mon avis presque parfaite dans la peau sans âge de la Comtesse de Cagliostro. Mystérieuse, sensuelle et parfois cruelle, elle est une cristallisation de la femme fatale, à la beauté vénéneuse. Mais cela n’est rien en comparaison de la pauvreté des ficelles du scénario, qui saborde de toute façon le travail des acteurs. On saute de scènes d’actions en scènes d’action. Vous êtes partis aux toilettes ? Il va falloir revenir en arrière, vous avez déjà raté deux étapes du script ![]() On se demande comment, à ce niveau de production, on peut cautionner ce montage minimaliste sans queue ni tête qui nous abreuve en un temps record de cascades et de combats de coqs. On passe ainsi d’une nuit d’amour à une lutte à mort au saut du lit, littéralement ; et ce n’est qu’un exemple parmi une pléthore d’autres. Il n’est pas besoin d’en dire plus. Vous aurez compris que le film de Salomé est une adaptation étriquée et caricaturale des aventures d’Arsène Lupin. Une suite était envisagée, espérons qu’elle nous permette enfin de crier « aux loups ! » avec plaisir…
|
||||
![]() | Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle. |