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Kernok le Pirate
Kernok le Pirate



Fiche descriptive

Aventure

Brrémaud (d'après le roman d'Eugène Sue)

Alessandro Corbettini

Alessandro Corbettini

Glénat

Treize Étrange

15 mai 2024


17€50

9782344057629

Chronique
Kernok le Pirate
Le dit de la sorcière

C’est sur les côtes bretonnes, là où les vagues se brisent avec violence contre les rochers, que Kernok le pirate est venu consulter la sorcière de Pampoul.

Le vieux loup de mer, habitué aux pillages sanglants, veut connaître son avenir. La vieille femme va lui prédire, le pire… sa dernière heure serait venue, il ne lui resterait que 13 jours à vivre ! Refusant de se laisser berner par de telles paroles, le capitaine s’empresse de reprendre la mer.

À bord de l’Épervier, il retrouve son second, maitre Zéli, le mousse Grain-de-Sel et sa maîtresse, la douce Mélie. Bientôt à l’horizon, apparaît le San Pablo, aux cales bien remplies. Après un véritable carnage, Kernok s’empare du navire et de son inestimable butin !

L’équipage festoie toute la nuit après avoir massacré les derniers prisonniers. Alors que Kernok savoure sa victoire les voiles d’un vaisseau anglais s’approchent dangereusement au petit jour… La sorcière aurait-elle vu juste ?
un excellent album!


Le dit de la sorcière
Kernok le Pirate, planche de l'album © Glénat / Corbettini / Brrémaud Sur les côtes de Bretagnes où les vagues viennent s’écraser contre les rochers acérés, Kernok le Pirate est venu consulter la sorcière de Pampoul pour qu’elle lui révèle son avenir… Il feint de ne pas croire à ses boniments mais ses prédictions vont ébranler le vieux loup de mer habitué aux abordages et aux pillages sanglants… Elle ne lui donne que treize jours à vivre…

Refusant de croire à ses fadaises, le pirate reprend la mer avec une lettre de course qui fait de chaque navire battant pavillon britannique une proie… A bord de son fidèle Epervier, secondé par Maître Zéli et accompagné de sa maîtresse, la belle Zélie, Kernok mène l’abordage du San Pablo dont les flans regorgent d’or et de pierreries dont il s’empare après un furieux combat…

Le Capitaine et son équipage fêtent cette prise après avoir massacré les prisonniers et envoyé le navire ennemi par le fond… Mais le réveil sera douloureux : une corvette anglaise mieux armé et plus rapide que l’Epervier les prend en chasse et l’équipage, émergeant difficilement de la fête de la veille, va devoir mener un combat qui semble perdu d’avance… La terrible prédiction de la Sorcière de Pampoul va-t-elle se réaliser ?


une saisissante adaptation du roman de piraterie d’Eugène Sue
S’il est surtout connu pour ces fascinants Mystères de Paris, Eugène Sue a signé plusieurs récits d’aventure maritime, tel son Atar-Gull, superbement adapté par Fabien Nury et Brüno, ou ce Kernok le Pirate dont s’empare avec brio le talentueux Brrémaud…

Kernok le Pirate, planche de l'album © Glénat / Corbettini / Brrémaud Le somptueux dessin de Alessandro Corbettini est d’une beauté saisissante et happe d’emblée le lecteur dans ce récit qui flirte avec le fantastique avec cette sinistre malédiction qui promet la mort à Kernok pour avoir osé porter le fer sur son bienfaiteur, le capitaine du négrier sur lequel il s’était engagé, et sur sa maîtresse… L’océan qu’il dépeint s’avère tout aussi somptueux que terrifiant et les scènes de combats tout à la fois violentes, épiques et tragiques… En osmose avec la sombre poésie distillée par les récitatifs qui empruntent au texte d’Eugène Sue pour n'en conserver que l’essentiel, ses lavis sont de toute beauté et l’on sent le vent nous fouetter le visage, le roulis des navires pris dans la tourmente et l’odeur du sang et de la poudre comme on entend les râles des mourants… Les poses théâtrales et les éléments qui se déchaînent donnent une dimension envoûtante à la scène d’ouverture où se mêlent la prophétie de la sorcière et un flashback nous narrant comment, après avoir occis son capitaine, Kernok a pris possession de son navire et entamer sa carrière de pirate…

Le scénariste conserve l’ossature du roman originel et cet humour cynique et grinçant qui donne une coloration toute particulière aux scènes les plus dramatiques. Si le récit respecte le genre très codifié des romans de piraterie, sa fin aussi inattendue que délicieusement ironique ne manque pas de sel, alors que Maître Duran, devenu vieux, et Grain-de-Sel, qui a lui aussi vieilli, se retrouvent pour évoquer leur vieux capitaine…

Kernok le Pirate, planche de l'album © Glénat / Corbettini / Brrémaud Brrémaud s’empare du premier roman d’Eugène Sue pour en signer une libre adaptation qui conserve les lignes de force de l’histoire originelle et cette tonalité cynique et mordante qui en fait tout le charme…

Ne portant pas foi aux prophéties de la Sorcière de Pampoul qui lui donne treize jours à vivr, Kernok le Pirate reprend la mer à bord de son Epervier avec une lettre de course désignant les navires britanniques comme ennemis… Après s’être emparé d’un vaisseau aux cales emplies d’or et de pierre précieuse et après une nuit bien arrosée, leur navire est pris en chasse par une corvette de trente canons qui aura tôt fait de les rattraper… Se pourrait-il qu’en lui prédisant sa mort prochaine, la sorcière ait lu son avenir ?

Pour mettre en image son adaptation du sanglant, poétique et cynique Kernok le Pirate, le scénariste de Robin Hood, Love, Brindille et Lancelot fait appel au jeune dessinateur italien Alessandro Corbettini qui signe un premier album de toute beauté avec des lavis somptueux et un encrage d’une grande finesse en parfaite osmose avec ce récit aventureux né sous la plume de l’auteur des Mystères de Paris.


Par les mouettes et les chouettes clouées sur la porte des granges !... Non, Mélie, tu n’est pas folle… Huit, dix, quinze sabords !... Une corvette de trente canons !... L’Epervier n’a pas le bec et les ongles assez longs pour s’amuser à une telle proie !Kernok l Pirate

Le Korrigan




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