Au IIe siècle de notre ère, l’Inde est morcelée en une multitude de petits royaumes qui se font la guerre pour étendre leur territoire tandis que des bandits s’organisent en bandes armées pour rançonner marchands et voyageurs.
La plus grande d’entre elle est dirigée d’une poigne de fer par Bhairavi, la « Reine Pourpre » qui fait régner la terreur sur toute la province… Cette femme aux formes plantureuses est dotée d’un appétit sexuel insatiable. Chaque nuit, elle choisit parmi les prisonniers l’amant qui partagera sa couche qui doit combler ses désirs avant d’être exécuté au matin…
Un jour, ses Guerriers du Crâne capturent Vâtsyâyana, un prêtre itinérant qui vient d’achever sa grande œuvre : le Kamasutra, un livre dont le monde se souviendra pour l’éternité … Lorsque le jeune Besvaraj qui venait de lui sauver la vie est appelée pour partager la couche de la reine, Vâtsyâyana lui transmet son savoir et l’homme s’y prend tant et si bien que, le matin venu, la reine ne peut se résoudre à le tuer… Mais tous deux ignorent que le Roi Veerhbhadra a envoyé un tueur sanguinaire pour occire la Reine Pourpre…
Editions Daniel Maghen oblige, c’est d’abord le somptueux dessin de Laura Zuccheri qui exerce sur le chaland une indéniable attraction et ce dès la couverture de l’album, élégante et somptueuse… Révélée par ses Epées de Verre (sur un scénario de Sylviane Corgiat), chaque série de l’artiste italienne nous en met plein les mirettes, tant pour la sensualité et l’élégance de son trait que pour ses mises en couleurs (directe !) envoûtantes qui évoquent tant le travail de Mirallès que celui Jean-Fraçois Charles, deux dessinateurs dont le travail ne peut que forcer l’admiration… Les compositions de Laura Zuccheri sont somptueuses, nous entraînant dans une Inde sauvage en proie à la violence et à la guerre… Sa nature luxuriante est de toute beauté, ses scènes de sexes sublimement érotique, montrant juste ce qu’il faut pour alimenter l’imagination du lecteur, et ses séquences d’escarmouche particulièrement efficace…
Pour son premier album, le scénariste indien Sudeep Menon signe le récit d’une implacable vengeance dont le Kamasutra et son auteur seront l’un des involontaires instruments. L’auteur prend le temps de poser ses personnages, développant un scénario mêlant vengeance, batailles épiques et sensualité qui s’inscrit dans une veine classique mais s’avère particulièrement entraînant et qui nous immerge dans cette Inde éternelle en proie à la violence et à la guerre…
Librement inspiré de la vie de Vâtsyâyana, prêtre vagabond à qui on attribue la rédaction du célèbre Kamasutra, Kamasutra de chair et de sang nous entraîne dans l’Inde du IIe siècle après Jésus-Christ, alors en proie à la violence et à la guerre…
L’Inde est morcelée en une multitude de royaumes qui guerroient les uns contre les autres pour étendre leurs territoires. Cette période de troubles et de chaos est propice à la constitution de bandes de brigands qui tuent, rançonnent et réduisent en esclavage ceux qui tombent entre leurs mains. La plus puissante est menée d’une poigne de fer par Bhairavi, la « Reine Pourpre » à la tête de ses Guerriers du Crâne… Chaque soir, elle choisit un amant parmi les prisonniers pour satisfaire son insatiable libido et le tue au matin. Lorsque le jeune et beau Besvaraj, l’homme qui lui a sauvé la vie, est désigné par Bhairavi, Vâtsyâyana lui enseigne son savoir patiemment compilé dans son livre, le Kamasutra, emmené à traverser le temps… Au matin, la reine ne peut se résoudre à tuer un amant si attentionné…
S’inscrivant dans une veine classique, le récit violent et érotique de l’auteur indien Sudeep Menon est somptueusement mis en image par le trait sensuel et les couleurs chatoyantes de la talentueuse Laura Zuccheri, dessinatrice dont la virtuosité avait été révélée par les Epées de Fer, sa première série.
La sexualité est un art. Ce n’est pas seulement l’union de deux corps, mais aussi celle de deux âmes qui deviennent une.Vâtsyâyana
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