


Les forces du Comte d’Airain et Dorian Hawkmoon sont parvenues à défaire les armées granbretonnes aux portes de la Kamarg. Mais cette défaire n’a pas entravé l’avancée des forces du ténébreux Empire dont l’ombre s’étend peu à peu sur tout le continent…
Profitant du répit offert par la cuisante défaire du sinistre Baron Meliadus, le Duc de Köln s’est mis en quête du mage persan Malagigi, seul à même de le libérer du terrible Joyau Noir qui l’asservi à l’Empereur… Mais, l’oiseau écarlate qu’il chevauchait est abattu alors qu’il survolait les montagnes du Pays bulgares par Oladahn, un redoutable archer, qui, pour se faire pardonner, va lui servir de guide dans ces terres hostiles et sauvages où ils vont croiser les séides du Dieu Fou…
Après Elric, Hawkmoon est sans doute la plus célèbre incarnation du Champion Eternel et son univers a, comme l’Empereur Albinos, fait l’objet d’une adaptation en Jeu de Rôle…

Dans ce troisième opus de cette enthousiasmante adaptation en bande-dessinée des romans de Michael Moorcock, nous y suivrons le Dorian Hawkmoon, Duc de Köln, désireux de s’affranchir de la tutelle imposée par le Joyau Noir qui a été implanté dans son crâne par le cruel Baron Kalan de Vitall… Mais la quête sera de courte durée puisqu’un énigmatique chevalier va lui apprendre la mort du mage perse… Comme alors une nouvelle quête : retrouver Ysselda qui serait tombée aux mains des adeptes du Dieu Fou… Après le Comte d’Airain, Hawkmoon va faire la connaissance de deux autres facettes du compagnon du Champion Eternel : Oladahn et Huillam d'Averc, Grand connétable de l'ordre du Sanglier qui vont tous deux, à leur façon, aider le Duc à accomplir son destin…
L’univers foisonnant imaginé par Moorcock s’incarne ici pleinement, avec ces technologies futuristes, ces armures animalières et ces inquiétants grandbreton qui étendent leur domination sur l’Europe médiévale du tragique millénaire comme les nazis l’ont fait en leur temps.
S’appuyant sur la structure narrative du roman, Jérôme Le Gris signe une remarquable adaptation de la première partie du roman et semble rendre un réel plaisir à mettre en scène les personnages emblématiques du cycle d’Hawkmoon, tout comme son complice, le talentueux dessinateur Benoît Delac qui nous offre des visuels bluffant, donnant corps à toutes ces technologies et cette étrange magie que les lecteurs du roman originel ne pouvaient que s’imaginer… Le découpage est impressionnant de maîtrise, accentuant avec virtuosité la tension dramatique de ce récit tout à la fois tragique et épique tandis que l’encrage soigné de Luca Bulgheroni et les superbes couleurs de Greg Lofé (secondé par Arancia Studio) achevant de nous convaincre.

Première partie du second tome du cycle d’Hawkmoon, avatar du Champion Eternel né sous la plume de Michael Moorcock au crépuscule des années 60, Le Dieu Fou amorce un dytique très convaincant…
Dorian Hawkmoon et les armées du Comte d’Airain ont défait celles des Granbretons mais ces dernières continuent d’étendre leur ombre malfaisante sur l’Europe du Tragique Millénaire. Alors que sa monture est abattue par un redoutable archer du Pays bulgares qui va l’aider à retrouver la trace d’Ysselda, la fille du Duc d’Airain, qui serait aux mains des inquiétants adeptes du Dieu Fou…
L’efficacité des compositions du talentueux Benoît Delac conjugué à l’encrage soigné de Luca Bulgheroni et à la colorisation de Greg Lofé porte avec force le scénario rythmé de Jérôme Le Gris qui signe une remarquable adaptation dont il nous tarde de lire la suite…
- Attends… Yisslda ?
- Yissel… quoi ?
- Ce bijou… C’est impossible… Je connais celle à qui appartient cette pierre. Yisselda m’attend en Kamarg, sous la bonne garde de son père et de ses armées. Comment l’Astrée a-t-elle pu arriver jusqu’ici ?
- Un voleur lui aura peut-être dérobée avant de la perdre ici. J’en sais rien, Seigneur.
- Emmène-moi au château de ces fanatiques, j’ai besoin de savoir.
- C’est de la folie Seigneur.dialogue entre Dorian Hawkmoon et Oladahn