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Une Rose seule
Une Rose seule



Fiche descriptive

Roman Graphique

Kan Takahama (d'après le roman de Muriel Barbery)

Kan Takahama

Kan Takahama

Rue de Sèvres

28 août 2024


22€

9782810200795

Chronique
Une Rose seule
haïku

Rose arrive au Japon pour la première fois de sa vie, sur les traces d'un père qu'elle n'a jamais connu. Celui-ci, décédé depuis peu, lui avait laissé une lettre à son intention, l'invitant à se rendre dans ce pays si lointain qui est en partie le sien.

Accueillie à Kyoto, elle est guidée par Paul, l'assistant de son père, à travers un itinéraire imaginé par le défunt, semé de temples et de jardins, d'émotions et de rencontres, qui va lui permettre dépasser l'amertume et la colère liées à l'absence pour se laisser emporter par le tourbillon de ses origines enfin retrouvées.
un excellent album!


haïku
Une Rose seule, planche de l'album © Rue de Sèvres / Takahama / BarberyRose a perdu sa mère, rongée par la mélancolie, il y a cinq ans. Elle vient au Japon pour la première fois à la demande d’un notaire chargé d’apurer la succession d’un père, marchand d’art contemporain, qu’elle n’a pas connu.

A Kyoto, elle est accueillie par Paul, l’assistant de son père. Devenu son ami au fil des années, il a été chargée par le défunt d’accompagner Rose de temples en jardins, selon un itinéraire imaginé par lui avec le plus grand soin… Froide, distante et manifestement malheureuse et insensible, Rose se fait volontiers cassante avec le dévoué Paul…

Pourtant, au fil des visites et des rencontres, Rose va peu se laisser entraîner par le tourbillon des émotions, dépassant l’amertume et la colère liée à l’absence pour s’ouvrir au monde et accepter de renaître à la vie…


le possible printemps après un trop long l’hiver
L’autrice japonaise Kan Takahama s’empare du roman de Muriel Barbery pour en signer un transposition bouleversante de justesse et de sobriété.

Une Rose seule, planche de l'album © Rue de Sèvres / Takahama / BarberyPorté par les dessins pleins de charmes, de délicatesse et de sensibilité, le lecteur va suivre la mue d’une femme qui va au fil de son séjour quitter l’ombre pour renaître à la lumière.

L’autrice reprend le découpage en chapitres introduits par une phrase qui retranscrit avec justesse les émotions et les états d’âme de Rose, donnant au texte une coloration toute particulière et conférant à l’ensemble une dimension poétique des plus troublante. Difficile de ne pas être bouleversé par ce récit épuré qui nous chamboule et nous chavire, comme il bouscule Rose… La façon qu’a l’autrice de s’adresser à nos sens est confondante, du parfum des fleurs aux clapotis de l’eau, des saveurs des thés à celle de mets fins, de la caresse du vent à celle d’une main… On découvre avec Rose un pays et une culture méconnus du profane et l’on a envie de pousser plus avant pour découvrir ces temples et ces jardins aux charmes indicibles…

Le dessin est une petite merveille de poésie et de douceur. Porté par la douceur du trait de Kan Takahama, on se laisse gagner par les émotions qui assaillent Rose au fil de ses visites et des rencontres en apparence impromptue qui les jalonnent… Sans vraiment le vouloir et sans en avoir pleinement conscience, Rose va marcher sur les traces de son père et le découvrir, par petites touches, en suivant l’itinéraire qu’il avait tissé pour elle, fréquentant les lieux qu’il aimait fréquenter, renouant peu à peu avec la vie et s’ouvrant à nouveau au monde, comme une rose qui éclos au printemps… Et, comme s’il observait un papillon émergeant de sa chrysalide, le lecteur va voir Rose déployer à nouveau ses ailes et prendre son envol, transfigurée par ce délicieux cadeau posthume…

Une Rose seule, planche de l'album © Rue de Sèvres / Takahama / BarberyKan Takahama signe une remarquable adaptation du roman de Muriel Barbery qui voit une jeune femme sortir de sa chrysalide de désespoir pour renouer avec la vie…

Rose vient au Japon pour la première fois, convoquée par le notaire d’un père qu’elle n’a pas connu… Elle est accueillie par Paul, l’assistant et ami de son père qui va la guider à travers ces lieux qui ont tant compté pour lui et qu’il souhaite, au-delà de la mort, lui faire découvrir… Au fil des visite et des rencontres, elle va quitter peu à peu son indifférence et s’ouvrir au monde et aux autres…

Sensible et délicat, le dessin de l’autrice japonaise est d’une saisissante beauté. Kan Takahama peint avec finesse la beauté du monde et retranscrit avec art et virtuosité la symphonie des sentiments qui s’emparent de Rose, brisant peu à peu la glace qui entoure son cœur, dépassant la colère et l’amertume de l’absence… Difficile alors de ne pas tomber sous le cette femme qui se défait de sa mélancolie latente pour retrouver le goût de vivre, tout comme il est difficile de ne pas se laisser gagner par la poésie distillée par cet album qui s’adresse à nos sens…

Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.