Sa mère, Blanchefleur, étant morte en le mettant au monde, Tristan est élevé par les servantes du château avant que son éducation artistique et guerrière ne soit confiée à Gorneval, le plus fidèle serviteur de son père, le roi Rivalen…
Excellant dans tous les domaine, Tristan était devenu un chevalier accompli lorsque le malheur frappe une nouvelle fois aux portes du château : le Duc Morgan, ennemi juré de son père, lui a tendu un piège dans lequel il a trouvé la mort. Marchant à présent sur le château à la tête de son armée, Tristan n’a d’autre choix que de fuir et de trouver refuge chez son oncle, Marc, Roi de Cornouaille…
Le jeune homme décide de se rendre anonymement au château de Tintagel afin de s’y faire accueillir non pas de par son rang et le lien de sang qui l’unit à Marc mais pour sa valeur… Ses multiples talents lui valent rapidement de devenir le favori du roi et, lorsque le sinistre géant Morholt vient réclamer son tribu au Roi Marc, Tristan s’interpose et défie le champion irlandais…
Après nous avoir conté les amours de Lancelot et de la Reine Guenièvre, Clotilde Bruneau nous conte celles de Tristan et Iseult, célèbre histoire d’amour sublime et tragique qui compte parmi les plus belles de la littérature courtoise…
Le lecteur découvre Tristan enfançon, alors que son éducation de chevalier va être confiée à Gorneval qui l’initiera tant aux arts tels que la poésie et la musique qu’aux techniques de combats, faisant du jeune homme un chevalier accomplit avant que le destin ne frappe une fois encore violemment à sa porte, le privant de son père… La structure narrative de l’album s’autorise de nombreux flashback qui nous raconte la naissance de l’histoire d’amour entre Rivalen et Blanchefleur, sœur du roi Marc, chargée de soigner Rivalen, blessé lors d’un glorieux combat aux côtés du roi de Cornouailles… Le caractère du Seigneur de Tintagel, tantôt colérique lors du banquet donné en l’honneur de Rivalen, tantôt chevaleresque et prévenant lorsqu’il reçoit en son château celui qu’il ignore être son neveu… Ces changements d’humeurs et de caractère s’expliquent sans doute parce que le récit de Clotilde Bruneau s’abreuve à de multiples sources, parfois contradictoire… Mais l’idée de nous conter tant les origines de Tristan que l’histoire de ce jeune homme qui, talentueux chevalier, vivra une folle passion avec la femme de son oncle et roi permet de mieux comprendre les liens qui les unissent, d’autant que, pour compliquer le tout et comme le savent les amateurs de la geste arthurienne, Morholt, le géant que tuera Tristan n’est autre que le frère de celle qu’il aimera…
Les couleurs de Scarlett Smulkowski mettent joliment en valeur le dessin de Giuseppe Baiguera. Les compositions de l’artiste italien esquissent les contours d’une époque mythique, celle d’Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde dans laquelle viendra s’enchâsser l’histoire tragique de Tristan et Iseult. Son dessin donne vie à un Tristan particulièrement convainquant dont on perçoit l’esprit chevaleresque et à son oncle, le Roi Marc, complexé par ses oreilles d’âne. Dessinée par l’impressionnant Paolo Grella, la couverture montrant Tristan et son père se recueillant dur la tombe de sa défunte mère s’avère aussi somptueuse que poignante…
Après son Lancelot, Clotilde Bruneau s’attache à retracer l’histoire d’amour belle et tragique de Tristan et Iseult…
Suite à la mort de sa mère, la belle Blanchefleur, Tristan est confié aux servantes de son père, le Roi Rivalen avant que le fidèle Gorneval ne lui apprenne les arts et le métier des armes… Lorsque son père est tué par le sinistre Duc Morgan, Christian trouve refuge chez son oncle, le Roi Marc…Mais il ne se fait pas reconnaître comme étant son neveu, préférant gagner sa place par sa valeur… Lorsque l’imposant Morholt se présente au château de Tintagel pour réclamer son dû au Roi de Cornouailles, Tristan se fait son champion et défie le géant.
Mis en valeur par les couleurs lumineuses de Scarlett Smulkowski, le dessin Giuseppe Baiguera met en scène avec efficacité le jeun Tristan et son oncle Marc à l’humeur changeante. S’abreuvant à de multiples sources, la scénariste tisse un premier volet convaincant qui brosse le portrait d’un jeune homme chevaleresque qui s’apprête à être entraîné dans les affres de la passion avec celle qui, par mariage, deviendra et sa tante et sa reine…
- Une fois que nous aurons traversé la mer, tu pourras te faire reconnaître du roi grâce à cette bague.
- Qui… ?
- Elle vient de Blanchefleur, ta mère.
- Je garderai cette bague Gorneval, mais je ne dirais rien de mon identité à Marc. Je veux qu’il me reconnaisse, mais pas grâce à mon nom ! Je ne veux pas de faveurs dues à ma naissance. Je gagnerai son estime par ma seule valeur.dialogue entre Gorneval et Tristan
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