Fiche descriptive Heroic-Fantasy Les Larmes du Yokai Tome 1 Loïc Clément Margo Renard (sur un storyboard de Stéphane Benoît) Grelin Glénat 11 septembre 2024 15€95
9782344053218 Chronique Les abeilles se cachent pour mourrir Délirante-fantasy |
Abandonné dans un panier accroché à un arbre, Caleb est recueilli par un couple en mal d’enfants… Il deviendra ainsi l'un des rares gaijins à posséder à posséder une larme de Yôkai, sabre d’une valeur inestimable qui renferme l’âme d’une créature légendaire conférant à son porteur des pouvoirs extraordinaires… Devenu enquêteur, il sillonne le japon en compagnie de Doglass, son assistant et souffre-douleur, pour résoudre de bien étranges affaires. Privilégiant la réflexion à la force brute, il ne renonce pas à combattre quand l’occasion se présente, surtout si Doglass est en première ligne… Lorsqu’ils arrivent à Chidori, ils comprennent rapidement que les étrangers n’y sont pas les bienvenus… La communauté des apiculteurs est désemparée : leurs petites ouvrières tombent comme des mouches sans qu’on puisse enrayer l’hécatombe. Le daymo semble se désintéresser totalement de la situation alors que les butineuses sont à la source de la richesse de la cité… Bien malgré lui, Caleb va se retrouver à enquêter sur cette mystérieuse affaire… un duo d’enquêteur improbable et joyeusement déjanté Comme la couverture pouvait le laisser entendre, l’histoire des Larmes de Yokai se déroule dans un univers d’inspiration japon-medieval-fantasy délicieusement décalé où évoluent des personnages anthropomorphiques particulièrement expressif… Le scénariste de Chaque jour Dracula et des bouleversants Contes des Cœurs Perdus, revient dans un registre joyeusement déjantés avec deux personnages certes complémentaire mais surtout antinomiques… Le prologue, presque sérieux, nous conte la rencontre d’un jeune couple avec leur futur enfant adoptif qu’il sauve des crocs acérés d’une meute de loups affamés… Plusieurs printemps ont passé avant la seconde séquence qui nous fait découvrir un enquêteur pas vraiment sympathique en prise avec une bande de malandrin auquel il échappe grâce à son courage et à sa science du combat (bon, en fait, totalement par hasard)… Peu enclin à défendre la veuve et l’orphelin, contrairement à son assistant (et souffre-douleur), il va néanmoins se montrer être un enquêteur efficace et un combattant expert… D’autant que son sabre magique lui donne un avantage certain sur les combattants ordinaires… Mêlant action (beaucoup), réflexion (un zest) et humour (deux bonne rasade), Loïc Clément a su trouver le dosage parfait pour nous offrir un cocktail autant rafraîchissant qu’iconoclaste… Débordant d’énergie, le dessin follement expressif de Margo Renard met joliment en musique le scénario déjanté de l’album. S’appuyant sur le découpage aussi fluide qu’efficace de Stéphane Benoît, elle anime avec art cette galerie de personnages tous plus foutraques les uns que les autres tout en distillant l’émotion à la pointe de ses crayons… Le tandem Caleb / Doglass, version azimutée de celui formé par Holmes et Watson, fonctionne d’autant plus efficacement que sous les crayons inspirés de l’artiste les dialogues mordants et savoureux qu’ils servent s’avèrent plus percutant encore… Loïc Clément nous entraîne dans un japon médiéval-fantastique joyeusement déjanté dans le sillage d’un enquêteur doué mais quelque peu égoïste… Porteur d’une larme de Yokai, un sabre habité par l’âme d’une créature légendaire, Caleb Inari est un enquêteur itinérant qui sillonne le japon en compagnie de Doglass, assistant et souffre-douleur, pour louer ses services d’investigateur… Lorsqu’ils arrivent à Chidori, la ville est en effervescence : les abeilles, source de la richesse de la cité, tombent comme des mouches sans que le daymo local ne semble prendre la mesure de la situation… Bien malgré lui, Caleb va devoir élucider cette mystérieuse affaire… Version déjantée de celui formé par Holmes et Watson, le tout transposé dans le Japon médiéval, le tandem joyeusement dysfonctionnel Calb / Doglass et leurs échanges aussi mordants que décalés sont l’un des atouts de cette nouvelle série qui proposera pour chaque album une enquête auto-conclusive. Le dessin expressif et déjanté de Margo Renard est le second atout de ce premier opus tant son trait donne vie à la formidable galerie de personnages nés sous la plume du scénariste… Rythmé, azimuté et entraînant, ces Abeilles se cachent pour mourir s’avère être un excellent premier tome d’une série fun et azimutée qu’on espère looonnnngue… - Oui M. « insulte-facile », continuez ainsi et vous bel et bien allez pouvoir le manger , votre kimono…
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