Alors qu’il accueillait comme tous les ans les journalistes de Flouz, magazine établissant chaque année le classement annuel des milliardaires, Picsou apprend qu’il n’est pas premier, mais second, et derrière Flairsou, pour ne rien arranger !

Mais si les comptes sont arrêtés, son comptable lui explique qu’un don peut encore faire basculer le classement en sa faveur… Picsou se rend donc chez son neveu pour lui réclamer un don avant un mois sans quoi il se verra dans l’obligation de vendre la maison dans lequel Donald loge gratuitement depuis des lustres… Sans le sous, Donald n’a d’autre choix que de chercher un emploi… Car si l’idée de finir à la rue avec ses neveux ne le réjouis guère, perdre sa maison c’est aussi révéler au monde son identité secrète puisque sa modeste demeure abrite le QG du célèbre Fantomiald, justicier masqué qui combat le crime…

Et voilà notre incompétent notoire contraint de postuler à de nombreux job pour tenter de sauver les meubles et sa maison et s’essayer, sans grand succès, à des métiers divers et variés…

[EncartG]la plume et le crayon[/EncartG]Voir Nicolas Pothier qui nous a fait hurler de rire avec son et caustique Ratafia et son Walhalla (pour ne citer qu’eux, parce qu’il y a aussi le mordant et jubilatoire Mister Revanche !) à Batem, talentueux dessinateur du Marupilami et pour signer qui plus est un (ou plutôt plusieurs) récit mettant en scène Fantomiald, ne pouvait que nous ravir…

Il est vrai que ce personnage, looser magnifique dans la vraie vie et héros masqué redresseur de tort lorsque la nuit tombe, est un personnage enthousiasmant qui a marqué mon enfance et de génération de lecteurs et lectrices… Le travail et Donald faisant bien plus que deux, on pouvait s’attendre à des scènes savoureuses, telle celle où Donald cauchemarde à l’idée de passer un entretien d’embauche ou cette autre où Donald passe ce fameux entretien (enfin une épreuve d’embauche plutôt !) en portant le faux vrai costume de Fantomiald, ce qui va donner lieu à de délicieux quiproquo… en plus des incontournables jeux de mots et scènes ubuesques dont Nicolas Pothier a le secret, avec une mention spéciale à U-Beurre, entreprise de livraison express de produits laitiers… Collection proposant des albums ou des auteurs peuvent proposer des histoires iconoclastes et personnelles, Mickey et Cie s’enrichit donc d’une nouvelle pépite, pour notre plus grand plaisir !

Côté dessin, Batem reprend les codes du genre et donne vie aux personnages de l’univers de Disney avec un plaisir jubilatoire tout en insufflant une part de sa personnalité graphique. Son Fantomiald et l’ensemble des personnages qu’il anime s’avère expressifs à souhait et son sens aiguisé du mouvement, renforcé par des cadrages éminemment percutants font une fois de plus mouche alors que ses planches sont truffées de détails savoureux et iconoclastes, telles ces fausses pubs décalées qui rendent la lecture plus jubilatoire encore…

Après son jubilatoire Mickey contre l'alliance maléfique, Nicolas Pothier est de retour dans la collection Mickey et Cie… Associant sa plume irrésistible aux crayons expressifs de Batem, il met en scène l’un des héros les plus enthousiasmants de Disney, à savoir Donald lorsqu’il endosse sa panoplie de justicier masqué…

Picsou voit d’un très mauvais œil d’être supplanté par son grand rival Flairsou au classement annuel des milliardaires réalisé par le magazine Flouz. Mais si les revenus sont arrêtés, son comptable a trouvé une solution : le don ! Aussi Picsou donne-t-il un mois à Donald pour lui faire un don conséquent sans quoi il sera dans l’obligation de vendre la maison dans laquelle Donald vit gracieusement… Et si Donald ne voit pas d’un bon œil de se retrouver potentiellement à la rue, c’est surtout parce que la vente de sa demeure révélerait au monde son identité secrète puisqu’elle sert de QG à Fantomiald, le justicier masqué… Dès lors, Donald est contraint de trouver au plus vite un travail… et de le conserver !

Le sens du comique de Nicolas Pothier, ses dialogues déjantés et ses jeux de mots à foison sont remarquablement mis en images par le trait expressif de Batem qui a tant de fois donné vie au Marsupilami de Franquin. Cette collection de BD qui permet à des auteurs européens de mettre en image des personnages tirés du patrimoine classique de Disney s’enrichit d’une nouvelle pépite délicieusement drôle et entraînante.

Les enfants sont couchés, il est temps que Fantomiald entre en jeu ! Direction la résidence de Flairsou. Le « F » indique la bonne porte je pense… Donc j’y suis.Fantomiald