Haut de page.

Grand Petit Homme
Grand Petit Homme



Fiche descriptive

Roman Graphique

Zanzim

Zanzim

Zanzim

Glénat

1000 Feuilles

6 novembre 2024


25€

9782344052792

Chronique

Stanislas Rétif habite, avec son chat, un petit appartement sous les combles. Introverti, il rêve de devenir un grand homme mais sa timidité et son mètre cinquante-sept ne lui sont d’aucun secours quand il s’agit d’aborder une inconnue. Stanislas est pourtant un grand amoureux des femmes !

En travaillant dans un magasin de chaussures, rien ne le met plus en joie que d’habiller leurs pieds. Un jour, lassé de ses déboires, il fait le vœu de devenir un « grand homme » tout en caressant sa paire de bottines préférée. Ce qu’il ignore, c’est que ces bottes en cuir de vache sacrée indienne ont un pouvoir immense ! La magie opère, mais à l’envers !

Le voilà réduit à la taille d’un pouce. Comment survivre dans cet environnement devenu hostile ?

C’est le début d’une nouvelle vie dans laquelle les araignées deviennent des prédateurs et où les commérages n’ont plus de secrets pour Stanislas se faufilant, invisible, dans l’intimité des foyers. Capturé par une mamie sénile, il va bientôt se retrouver dans la maison de Fleur… jeune femme qui, à la vue de ses bottes pourrait être l’une de ses clientes…

Au fur et à mesure, Stanislas va apprendre à connaître Fleur, et tomber éperdument amoureux d’elle… mais aussi la voir souffrir. Car Fleur est atteinte d’un mal qui la ronge. Que peut faire Stanislas du haut de ses 11 cm ? Peut-il devenir un grand homme par son courage, la beauté de ses actes et son don de soi ?
un chef d'oeuvre!


Chroniques d’un hypersensible ordinaire
Grand Petit Homme, planche de l'album © Glénat / ZanzimStanislas Rétif habite seul, avec son chat, dans un petit appartement sous les combles. Fétichiste des pieds, il tombe amoureux des passantes mais, complexé par sa petite taille et doté d’une timidité maladive, ce grand amoureux n’ose les aborder…

Travaillant dans un magasin de chaussures pour femme, rien ne le met plus en joie que de trouver pour chaque cliente LA chaussure qui lui sierra comme un gant… Mais sa trop grande émotivité l’empêche d’être en contact avec les clientes et le voilà relégué à la réserve… ce qui ne l’empêche pas d’aider secrètement ses collègues qui se montrent pourtant odieuse avec lui… C’est à peine s’il remarque Fleur, une discrète fleuriste qui prend soin de sa grand-mère sénile, alors même qu’elle n’a d’yeux que pour lui…

Un jour, rongé par la mélancolie, Stanislas caressa sa paire de bottines préférée pour apaiser ses malheurs en faisant le vœu de devenir enfin le grand homme qu’en secret il rêve d’être… Et la magie opère… Mais à l’envers… Désormais réduit à la taille d’un index, sa vie s’annonce plus difficile encore que la précédent…


Grand Petit Homme, planche de l'album © Glénat / Zanzim
l’itinéraire impromptu d’un petit homme aussi timide qu’émotif
Ce Grand Petit Homme est, à notre connaissance, le premier album que Zanzim signe sans Hubert, qu’il fut au scénario ou à la couleur… Mais, avec ce titre qui évoque le chef d’œuvre d’Arthur Penn, on retrouve un peu de l’esprit poétique et malicieux de ce regretté scénariste…

Ce nouvel album de Zanzim est un récit intimiste mettant en scène un drôle de petit bonhomme amoureux des passantes et fétichiste des pieds… Mais son étrange gabarit et sa timidité exacerbée l’empêche ne serait-ce que de rêver parler à l’une d’elle… Tandis qu’Aladin a changé sa vie en frottant une lampe, Stanislas a vu la sienne bouleversé en caressant une bottine en cuir de vachette indienne et en y versant une petite larme… Et si son vœu s’est réalisé, il prendra du temps à en prendre conscience !

Grand Petit Homme, planche de l'album © Glénat / ZanzimComme toujours dans les albums de Zanzim, le fantastique prend donc le pas sur la réalité, faisant basculer le récit léger et mélancolique vers le conte de façon aussi savoureuse qu’inattendu, même si la très élégante couverture laissait entrevoir le devenir de notre petit héros qui rêvait d’être grand et beau, afin que disparaissent ces complexes qui l’empêchait de vivre sa vie rêvée… Après avoir hanté le magasin qui était toute sa vie, et s’être mesquinement vengé de celles qui s’étaient jouées de lui, le voilà explorant l’appartement d’une des vendeuses qui lui avait jadis battu froid, l’observant dans son intimité avant que d’être découvert… A chaque rebondissement, le scénariste prend le lecteur à contre-pied, l’entraînant sur des chemins détournés vers un ailleurs délicieusement décalé, jusqu’à la rencontre entendue entre un Stanislas Rétif grand comme un index et Fleur qui l’aime en secret depuis des années, à la façon de la boulangère de la chanson de Joe Dassin… Mais ce n’était pas de lunettes dont Stanislas avait besoin mais de voir la vie sous un autre angle et de se laisser porter par les improbables péripéties qui allaient bouleverser sa jusque-là terne existence. Et la encore, tandis que notre minuscule héros commence à tomber sous le charme de la belle et bienveillante fleuriste, Zanzim nous prépare ultime rebondissement qui rend l’histoire plus prenante et bouleversante encore… Grand Petit Homme, planche de l'album © Glénat / ZanzimMais chut ! Nous n’en dirons pas plus pour en pas gâcher ce conte fantastique superbe et poignant, nous montrant si besoin était qu’il n’était pas besoin d’être grand pour un être une belle personne…

Faussement naïf, le dessin épuré et la mise en couleur délicate de l’artiste distillent une atmosphère délicieusement poétique et nous entraînent au cœur de ces années 60 alors que l’émancipation féministe allait de pair avec l’essor de la mode et de l’élégance. Zanzim possède un trait unique et envoûtant qui sied for bien à ce conte moderne qui nous dépeint la vie d’un émotif ordinaire qui n’a pas son pareil pour habiller le pied des femmes mais qui en leur présence perd tous ses moyens… S’il est petit par la taille, il fera montre de sa grandeur d’âme, bouleversant le lecteur par ses choix qui en fond incontestablement un Grand Homme… Il y a un réel dialogue entre récitatifs, textes et dessins, renforçant l’aspect comique de certaines séquences et accentuant l’émotion qui vous prend et vous chavire à d’autres…

Grand Petit Homme, planche de l'album © Glénat / ZanzimAvec ce titre inspiré du chef d’œuvre d’Arthur Penn, Zanzim nous propose un conte initiatique dont le héros est un petit bonhomme timide et émotif qui se rêve en grand séducteur…

Stanislas Rétif vit seul sous les combles avec son chat… Fétichiste des pieds tombant amoureux des femmes élégantes, il travaille comme vendeur dans un magasin de chaussure pour femme et a un véritable dont pour trouver la paire qui conviendra à coup sûr aux clientes les plus exigeantes. Hélas, hypersensible, il perd tous ses moyens et doit se contenter de travailler dans la réserve… Loin de reconnaître ses compétences, les vendeuses du magasin se moquent de lui et le manipule… Un jour, trop malheureux, il cherche le réconfort auprès de sa paire de bottine préférée, souhaitant de devenir un grand homme… La magie opère, mais à l’envers ! Et voilà Stanislas devenu petit comme un pouce… Tout comme il ignore que Fleur, la fleuriste, se meurt d’amour pour lui, il ne sait pas encore que cette transformation qui allait compliquer une vie déjà tourmentée allait révéler sa plus belle part…

Le dessin sensible et élégant de Zanzim et ses couleurs délicates confère au récit une dimension poétique et immergent le lecteur dans la France des années 60 à la suite de ce petit bonhomme pathétique mais attachant qui allait accomplir de grande chose, malgré sa (très) petite taille… Prenant à chaque rebondissement le lecteur à contre-pied, l’auteur tisse un récit captivant et entraînant dont il est impossible de deviner la chute, superbement bouleversante…

Mêlant avec audace et élégance profondeur et légèreté, gravité humour, tendresse et sensualité, émotion et poésie, Zanzim signe avec ce Grand petit homme un petit bijou du neuvième art qui vous fera passer du rire aux larmes avec un désarmante facilité…


- Bonjour Mademoiselle, vous désirez ?
- J’aimerai essayer la paire de bottes qui se trouve en vitrine.
- En 40 et demi je présume…
- Mais… oui, tout à fait !
- Ne bougez surtout pas, je vais vous les chercher tout de suite.dialogue entre Stanislas et une cliente

Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.