Paris, 1930. Lors d’une descente de police au Sphinx, une maison close de la Capitale, un homme tente d’échapper aux forces de police… sans succès. C’est homme n’est autre que Michel Plessin, inspecteur des Brigades du Tigre qui a deux vices : les femmes et une confiance inébranlable en ses capacités.

Malgré des états de services remarquables, le commissaire n’a d’autre choix que de l’éloigner temporairement de Paris en l’envoyant dans le sud de la France, dans une paisible bourgade, pour aider les policiers locaux sur une enquête particulièrement épineuse : un jeune homme de bonne famille y a été retrouvé assassiné…

Mais ce cadavre n’est que le premier d’une longue d’une longue sériegravitant autour de deux deux familles bourgeoises des Baux des Alpilles : les Mérentès et les Souberts… Après qu’il ait tenté de lui subtiliser son portefeuille, l’inspecteur recrute le bouseux, un gamin du cru qui connaît le bourg comme sa poche et qui sera ses yeux et ses oreilles…

Avant de s’intéresser à cette étrange enquête de l’inspecteur Plessin, c’est le trait singulier d’Olivier Aranda qui attire l’œil, d’autant que la colorisation de Mylenium apporte à l’ensemble un charme indéniable… Si le récit s’ancre dans le polar, le trait anguleux et épuré du dessinateur pose d’emblée l’ambiance de ce polar noir aux accents de comédie. Son découpage s’avère aussi intéressant que pertinent et la lecture de l’album est de fait particulièrement fluide. Ses personnages taillés à la serpe ont la gueule de l’emploi et la distribution est on ne peut plus efficace…

Comme le titre nous l’indiquait, nous allons donc suivre un Inspecteur de la célèbre Brigade du Tigre fondée par Clémenceau et popularisée par la série TV éponyme de Claude Desailly et par Victor Vicas… Mais si la série se déroulait à la fin de la Belle Epoque, l’album se déroule lui dans l’entre-deux-guerres, au cours des Années Folles dont nous pourront avoir un rapide aperçu dans le prologue mouvementé de l’album qui introduit efficacement le personnage principal, flic compétant et sûr de lui doublé d’un séducteur invétéré… Chacun des personnages de l’album semble tout droit sorti d’un film et confère une savoureuse atmosphère à l’ensemble. L’intrigue policière est quant à elle for bien écrite, avec fausses pistes, suspect idéal et twist savoureux axé sur un secret de famille jalousement gardé… Le contraste offert par la venue d’un parigot pur jus dans un contexte résolument campagnard offre de délicieuses scénettes qui rendent la lecture de l’album très plaisante. C’est d’ailleurs à regret que l’on quitte l’inspecteur après cette enquête dont on ne peut qu’espérer qu’elle soit la première d’une longue série tant nous avons pris plaisir à la suivre… Scénariste de La tristesse de l'éléphant et de Lady Whitechapel, Nicolas Antona fait une nouvelle fois montre de ses talents de conteur…

Nicolas Antona nous entraîne dans le Paris des Années Folles puis dans un petit village aux alentours de Marseille à la suite d’un enquêteur atypique…

Arrêté lors d’une descente de police dans une maison close, Michel Plessin, Inspecteur de la Brigade du Tigre, allait, malgré ses états de service irréprochables, être envoyé dans un petit village du sud pour seconder les policiers locaux et enquêter sur le meurtre d’un jeune homme de bonne famille… Mais ce dernier n’est que le premier d’une longue série et l’inspecteur va avoir fort à faire pour gagner la confiance des habitants du cru et dénouer cette épineuse affaire…

Porté par un policier iconoclaste amateurs de femme et très sûr de lui, l’histoire est mise en image par Olivier Aranda, dessinateur autodidacte qui signe son tout premier album et dont le trait, rehaussé par la mise en couleur surprenante mais bougrement efficace de Mylenium (alias Isabelle Porte), est l’un des indéniables charmes de l’album… Après ce récit particulièrement convaincant, on ne peut qu’espérer que cette enquête de l’Inspecteur Michel Plessinsoit la première d’une longue série !

- Je ? Oh oui, on va s’arranger, Plessin !!! Je ne veux plus voir votre petite gueule ici pendant un bout de temps. Par respect pour vos états de service, je vous mute en province temporairement. La Brigade de Marsille a un homicide sur les bras dans un village proche. Mais a déjà de quoi faire. Vous allez vous faire oublier, Plessin, c’est compris ?
- Mais commissaire, je pense que…
- Ne pensez pas Plessin !!! Dites simplement « oui commissaire » !!
- Oui commissaire.dialogue entre le commissaire et l’inspecteur Plessin