Fiche descriptive Roman Graphique Maxe L'Hermenier (d'après le roman de Jack London) Thomas Labourot Thomas Labourot Jungle Pépites 21 novembre 2024 14€95
9782822244527 Chronique L'Appel de la forêt Une vie aventureuse |
Buck a connu la douceur du foyer avant d’être enlevé par un des serviteurs de la maison pour être vendu comme chien de traîneau et de prendre la direction du Grand Nord afin de devenir chien de tréneau. Là-bas, il découvre que si l’homme peut être le meilleur ami du chien, il peut aussi faire preuve de cruauté et de brutalité. Il apprend l’obéissance à coups de trique… Que peut faire un chien contre un homme armé ? Mais il découvre aussi la rivalité qui peut exister dans un attelage et va bien vite se confronter à Spitz, le chef de meute qui fait subir des brimades à tous ceux qui osent critiquer ses ordres… Il va affronter et le tuer et, fort de son expérience et de sa formidable capacité d’adaptation, va le remplacer à la tête de l’attelage… Tenaillé par la faim, luttant contre le froid, Buck va changer plusieurs fois de propriétaires, pas toujours pour son malheur… Mais plus le temps passe et plus il ressent l’irrésistible appel de la forêt… un récit d’aventure et d’amitié entraînant et joliment retranscrit Maxe L'Hermenier s’empare une nouvelle fois d’un classique de la littérature pour en signer une adaptation particulièrement entraînante. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce roman de Jack London qui, inspiré de son vécu de chercheur d’or Klondike, lui ouvrit les ports du succès…Pour transposer le roman de London en bande dessiné, le scénariste a recours à un artifice scénaristique audacieux : doter Buck, devenu chien de traîneau, de parole. Ce faisant, il peut, sans récitatifs qui auraient nuit à la fluidité de la lecture, nous décrire les états d’âmes de Buck, ses réflexions et nous dépeindre son caractère… Cela l’humanise certes un peu mais permet de faire ressentir au lecteur l’âpreté des mauvais traitements infligés par certains de ses maîtres ou la réelle complicité existant avec d’autres… Bref : de nous rendre le chien éminemment sympathique en développant une réelle proximité entre lui et le lecteur… On retrouve dans l’album l’ossature du roman, malgré les inévitables coupes relatives à l’exercice. Entre deux tomes de Nevermoor, Maxe L'Hermenier retrouve le talentueux Thomas Labourot et son dessin élégant et stylisé… Ses compositions font la part belle aux sentiments des différents protagonistes du récit, le casting des personnages s’avérant particulièrement pertinent. Et si ses compositions sont pour le moins efficaces et fluides, son travail sur la lumière les rend plus belle encore… Retrouvant pour l’occasion Thomas Labourot avec qui il signe une remarquable adaptation du Nevermoor de Jessica Townsend, Maxe L'Hermenier s’empare du premier roman à succès de Jack London pour le transposer en bande-dessinée… Arraché à la douceur du foyer par un employé de maison indélicat, Buck découvre la cruauté et la brutalité de l’homme. Vendu comme chien de traîneau, il entame un long et douloureux apprentissage, souffrant du froid, de la fin et des rivalités au sein de l’attelage… Changeant plusieurs fois de propriétaire, pour son malheur comme pour son bonheur, il sent au fond de sa chair l’appel irrésistible de la forêt… Cette adaptation est d’autant plus poignante que le scénariste a eu la riche idée de doter Buck du don de la parole, instaurant ainsi une réelle proximité entre le chien et le lecteur, rendant les châtiments et les mauvais traitements dont il est victime plus intolérables encore, de même que la complicité qui va se nouer entre lui et d’autres maîtres, plus bienveillants. Les élégantes compositions de Thomas Labourot et son subtil travail sur la lumière rende la lecture de l’album particulièrement agréable, nous offrant de magnifiques visuels du grand nord et mettant en scène un Buck particulièrement attachant… Cet Appel de la Forêt sera l’occasion pour les plus jeunes de découvrir ce classique de la littérature et leur donnera sans doute l’envie de se plonger dans ce roman ou dans celui qui suivit, un certain Croc Blanc… Je ne peux rien contre un homme armé.Buck
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