Fiche descriptive
17€50
Chronique | ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() Alors que les livres et la musique sont proscrits, Vananka donne des concerts privés chez les pontes fortunés tandis qu’ils s’adonnent au sexe… Membre d’une milice gouvernementale, Lynn et Takam patrouillent en ville tandis que les Feds abattent sans sommation les détenteurs de produits culturels interdits. Le Mayor réunit les différents clans qui tiennent Megalopolyon sous leur coupe… Certains osent remettre en cause son leadership tandis qu’une drogue de synthèse de piètre qualité vendue comme celles fabriquées par les membres du Consortium fait des ravages et menace son hégémonie… un récit dystopique sombre et glaçant Jef fait partie de ces artistes dont le trait singulier est reconnaissable entre tous. Superbement composée et montrant une guitariste nue doté de prothèses cybernétiques à genoux sur une plage tandis que les nuages de pollution s’emblent s’écarter pour laisser passer quelques timides rayons de soleil, tel un espoir funeste, la couverture de ce premier opus de la Mécanique, accroche le regard et donne au chaland l’irrésistible envie de feuiller l’album… On perçoit d’emblée la noirceur de cet univers dystopique qui voit le peuple agoniser dans les rues glaçantes d’une mégapole tentaculaire tandis que les puissants, réunis au sein du Consortium, règnent sur la cité...![]() Le récit choral de Kevan Stevens s’avère tout aussi immersif… Le scénariste, que nous avions interviewer à la sortie de Mezkal, déjà dessiné par Jef, pose avec art chacun des personnages, comme pour mettre en place les différents rouages de cet univers qu’on sent au bord de l’implosion… Cette société d’où la culture est prohibée et où le peuple s’abruti à grand renforts de drogue de synthèse est glaçante à souhait et tout semble pouvoir s’embraser d’un instant à l’autre… Et le lecteur attend ce moment où tout va basculer, sans pouvoir encore imaginer ce qui va sortir du chaos à venir… Si tant soit est que quelque chose en sorte… ![]() ![]() Le Mayor règne en maître sur Megalopolyon, dirigeant les affaires légales et illégales la cité tentaculaire d’une poigne de fer. Contrairement à ce qu’il pense, sa fille, Safir quitte souvent la tour sécurisée où ils vivent pour se livrer à divers trafics dans les sombres ruelles de la ville. Alors que la culture est proscrite, Vananka donne des concerts privés à des notables fortunés tandis que, membre de la milice gouvernementale, Lynn et Takam font fi des lois pour faire régner l’ordre… Alors qu’une drogue de synthèse de piètre qualité concurrencent la leur se répand dans Megalopolyon , le Consortium menace le Mayor de le destituer… Les différents rouages sont en place, prêts à broyer tout ce joli petit monde… Porté par le dessin puissant de Jef et des dialogues rythmés et cinglants, le récit choral de Kevan Stevens esquisse les contours d’une société écrasée par une dictature sanglante qui voit les puissants contourner les lois et le peuple agoniser à petit feu… On sent que la ville est prête à s’embraser sans que l’on sache ce qui sortira de chaos… Rehaussées par des couleurs singulières, les planches fourmillent de détails qui densifier avec art l’univers et il nous tarde de voir comment ces différents destins se percuter violemment dans le second opus de La Mécanique… - Safir, ma fille, pourquoi es-tu ici ? J’ai besoin d’être seul ! Où est ton frère ?
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