Fiche descriptive
25€
Chronique | ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Le jour où son rival lui parle d’un sujet qui anime les milieux hippiques de l’époque, les deux hommes se lancent un pari dont le gagnant remportera 10% des parts de la société de l’autre : prouver ou infirmer le fait qu’un cheval au galop garde ou non les quatre pattes sur le sol… Pour remporter le pari, Leland Stanford donne à Eadweard Muybridge, photographe et inventeur britannique, des moyens colossaux, charge à lui de photographier la décomposition du mouvement d’un cheval lancé au galop… Leur association souvent houleuse révolutionnera son art et posera les bases de ce qui allait devenir le cinéma… ![]() l’histoire d’une rencontre qui allait révolutionner la photographie et poser les bases du cinéma. Un peu plus de trois mois après la sortie de l’excellent Pour une fraction de seconde de Guy Delisle, voilà que le méconnu Eadweard Muybridge, photographe, inventeur et meurtrier d’origine britannique est à nouveau mis en lumière par ce récit du talentueux Laurent-Frédéric Bollée…Mais, comme l’indique le titre, ce n’est pas Muybridge mais Leland Stanford, homme politique et riche industriel, qui occupe les devants de la scène… Le récit nous dépeint un homme pour qui l’argent est un moyen d’assouvir ses ambitions et qui ne voit en son fils que l’héritier de son immense fortune… Accaparé par son travail, ses chevaux et à présent son pari, il dépensera des fortunes pour prouver que lorsqu’il galope, les pattes du cheval quittent un instant le sol… L’homme parait d’emblée particulièrement antipathique, désireux de s’imposer par la puissance de l’argent et le relations qu’il a su tisser, malgré sa misanthropie, avec les milieux de pouvoir. Il fait peu cas de sa famille et ne supporte l’impertinence de Muybridge, qui n’hésite pas à pointer la façon dont le magna du chemin de fer traite ses ouvriers, que parce qu’il voit en lui qu’un instrument de sa victoire sur Durant. ![]() Alors que le choix du noir et blanc s’avère des plus pertinent, évoquant tant l’époque de l’essor de la photographie que les balbutiements du cinéma, le trait nerveux de Georges Van Linthout est joliment mis en valeur par ses magnifiques lavis. Le découpage du dessinateur belge s’avère tout à la fois subtil et précis, rendant la lecture de l’album particulièrement fluide. Le soin apporté à la physionomie de deux principaux protagonistes de l’histoire est pour beaucoup dans l’impact du scénario, de cet homme richissime qui n’a pas l’habitude qu’on se dresse en travers de sa route qui va un temps basculer dans la folie à la mort de son fils en passant par ce photographe assassin dont on doute de la santé mentale, de par son comportement erratique et à se meurtre de sang-froid… ![]() ![]() Lorsque son rival, Mr Durant lui propose un pari fou dont l’enjeu serait 10% des parts de leurs sociétés respectives, Leland Stanford accepte et propose au photographe et inventeur Eadweard Muybridge des moyens illimités pour prouver qu’un cheval lancé au galop voit ses quatre pattes se décoller du sol l’espace d’un instant… La misanthropie de Stanford et son habitude de faire plier quiconque se dresse sur son chemin par la puissance de son argent rend le personnage particulièrement antipathique tandis qu’il considère l’instable Muybridge, bientôt meurtrier de sang froid de l’amant de son épouse, comme un simple outil pour parvenir à ses fins… Mais si la première partie du récit s’avère passionnante, un twist vertigineux rend l’album plus fascinant encore en présentant les faits qui nous ont été conté sous des angles totalement nouveaux, offrant au lecteur une savoureuse une expérience de lecture et une formidable leçon de narration. Le Maître de California Hill a tous les atouts pour séduire un large lectorat, tant pour la qualité de son écriture que pour les magnifiques lavis de Georges Van Linthout et son sens du rythme et de la composition… - Vous cherchez quoi au juste dans cette histoire ?
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