Lesya et Kenzell sont tombés entre les griffes de Sœur Amy et des Deadly Eyes et semblent désormais à leur merci lorsque Brain et ses hommes déboulent sur les lieux, fermement décidés à récupérer leur DJ.

Alors que la tension est à son comble et que Coevo et ses machines s’apprêtent à rentrer dans la danse, Lesya et Kenzell sont sauvés in extremis par un homme aussi imposant que charismatique qui les invite à le suivre…

Il les emmène dans une refuge souterrain construits dans l’ancien réseau de métro de la ville. C’est là, dans la Tanière, que vivent les Affranchis sous la houlette de leur sauveur, Ismaël, chercheur en biologie dont ils apprendront qu’il a mis au point la N-Dorphin… Alors que Lesya et Kenzell se sentent irrépressiblement attirés l’un vers l’autre, Ismaël leur apprend qu’il les a tiré des griffes des Dadly Eyes, c’est parce que Madame Coevo semblait s’intéresser d’un peu trop prêt à eux…

L’impressionnant Joël Dos Reis Viegas poursuit son récit d’anticipation sur un rythme haletant, ne laissant que peu ses personnages et le lecteur reprendre leur respiration.

Percutant et résolument nerveux, le découpage de l’album impulse un rythme hypnotique à l’ensemble, comme le ferait une musique urbaine rugueuse et obsédante. Car la musique semble être au cœur de cette série avec une basse qui pulse comme le cœur de cette cité écartelée entre deux communautés de prime abord irréconciliable… Le monde qui est dépeint est plus que jamais au bord de l’implosion avec ces deux communautés qui s’exècrent et dont les membres sont embrigadés dès leur plus jeune âge et élevés dans la haine et la peur…

Avec ce troisième opus, le récit prend de l’ampleur et une dimension délicieusement politique avec nos deux Roméo et Juliette futuristes au cœur des attention de puissants personnages qui vont s’écharper pour le contrôle de Tech City, l’une pour la garder sous sa coupe, l’autre pour aider le peuple de s’émanciper de son joug écrasant… Il se dégage du scénario comme du dessin une énergie saisissante, tant dans les combats chorégraphiés avec soin que dans les scènes plus intimistes où l’émotion est au rendez-vous, telle celle où nos deux amants se rapprochent, imperceptiblement et accepte, enfin, les sentiments qu’ils sentent naître en eux et qu’ils jusqu’ici cherché à enfouir…

Prenant place dans une société dystopique déchiré entre deux communautés qui s’exècrent, ce troisième opus d’Urbance confirme tout le bien que l’on pensait de cette série orchestrée de main de maître par un auteur impressionnant passé par la prestigieuse école d’animation des Gobelins.

Alors qu’écartelé entre deux gangs rivaux, Lesya et Kenzell se trouvaient en bien fâcheuse posture, ils sont sauvés in extremis par l’arrivée impromptue d’un homme imposant et charismatique qui va les entraîner dans un refuge, à l’écart des fracas du monde. Dans les entrailles de Tech City, des hommes et des femmes libres se sont organisé en micro-société… Co-fondateur de cette communauté, Ismaël va leur faire des révélations fracassantes qui vont bouleverser leur vision du monde… Mais, aidé de ses sbires, la sinistre Madame Coevo n’a pas renoncé à leur mettre la main dessus…

Un récit moderne et haletant, un découpage nerveux impulsant un rythme soutenu à l’ensemble comme une musique de film oppressante, des révélations fracassantes et des personnages hauts en couleurs font de cette série survoltée une lecture des plus agréables dont il nous tarde de découvrir la suite…

- Vous pouvez nous dire qui vous êtes ?
- On causera plus tard, dépêchez-vous !dialogue entre Lesya et Ismaël