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Neverwhere
Neverwhere



Fiche descriptive

Fantastique

Neil Gaiman

: J'ai lu

1 novembre 1998

Broché et Poche - 350 pages

Chroniques

Une rue de Londres, un soir comme un autre. La jeune fille gît devant lui sur le trottoir, face contre terre, l'épaule ensanglantée. Richard la prend dans ses bras, elle est d'une légèreté surprenante. Et quand elle le supplie de ne pas l'emmener à l'hôpital, il a le sentiment de ne plus être maître de sa volonté. Dès le lendemain, elle disparaît et, pour Richard, tout dérape : sa fiancée le quitte, on ne le connaît plus au bureau, certains, même, ne la voient plus... Le monde à l'envers, en quelques sorte. Car il semblerait que Londres ait un envers, la " ville d'En Bas ", cité souterraine où vit un peuple d'une autre époque, invisible aux yeux du commun des mortels. Un peuple organisé, hiérarchisé, et à la tête duquel les rats jouent un rôle prépondérant. Plus rien ne le retenant " là©haut ", Richard rejoint les profondeurs. Fable fantastique ou roman de fantasy contemporain, Neverwhere est inclassable, surprenant, original. Plein d'idées, de rebondissements, de clins d'oeil référentiels et de personnages iconoclastes.
un chef d'oeuvre!


Plongez dans les égouts !!!
C’est par « Neverwhere » que j’ai découvert Neil Gaiman.

Rencontrer cet auteur, c’est un peu comme buter sur une marche.
Vous ressentez un choc, vous vous demandez comment vous avez fait pour ne pas la voir, et une fois la marche gravie, vous ne voyez plus le monde de la même manière.

Gaiman est l’un des auteurs anglo-saxons contemporains les plus prolifiques, et vous finirez bien par vous en rendre compte, tant sa « touch » traverse les différents médias du divertissement: livres (« De Bons Présages » en collaboration avec Terry Pratchett, le conte pour enfants « Le jour où j’ai échangé mon père contre deux poissons rouges »,…), BD (l’inclassable « Sandman », « Black Orchid »…), cinéma (un épisode de la série « Babylon 5 », l’adaptation de « Princesse Mononoké »,« Neverwhere » en Angleterre,…). Bref, l’imagination de ce type confine au génie, et l’invasion de votre quotidien par ses rêves ne fait sans doute que commencer.

Dans ce livre, l’auteur nous plonge dans un univers composé de tout ce qui a été oublié depuis l’aube des temps par le monde des Hommes.
Nous sommes à Londres, où plutôt dans un envers de la capitale anglaise, un peu comme l’ourlet d’un pantalon. Car c’est bien dans les bas-fonds que nous descendons. Le mythe urbain que propose Neverwhere nous conte que les lieux et les gens qui sont oubliés par notre civilisation passent à travers les mailles d’un filet virtuel de la conscience et la réalité. Bientôt, plus personne ne les verra à moins de le vouloir activement, un peu comme ces clochards que les gens ne semblent plus remarquer dans les couloirs de métro de nos cités.
De ce point de vue, il émane de Neverwhere quelque chose de tendre, parce que cet ouvrage est aussi la petite revanche de ces gens que plus rien ne paraît retenir parmi nous. Vous ne verrez plus les dépossédés de la même manière après ce voyage littéraire là.

Et il y a bien plus. Les personnages bariolés que rencontrera le héros (auquel on s’identifie d’autant plus qu’il est l’archétype du naïf collègue de boulot) valent à eux seuls le détour, mais ce serait oublier les lieux improbables que Gaiman nous fait visiter, quand une échelle d’égout débouche au sommet d’un immeuble.
Le tout est bourré d’humour et de clins d’œil rafraîchissants sur notre société frénétique et ses franges. Le style est léger et drôle, sans pour autant sonner creux. Neil Gaiman s’amuse à poser les délires comme des évidences, et nous balade au pays de l’impossible et de la déraison.

Truculent, cocasse, déroutant, parfois inquiétant, ce conte urbain est un bijou de fantasy moderne. Vous ne prendrez plus le métro de la même façon, et il vous arrivera même peut-être de contempler la bouche d’égouts avec l’envie d’y descendre faire un tour.
Keenethic

un excellent bouquin!


ellipse criminelle
Lorsqu'on présente Neil Gaiman, le titre d'American Gods suit dans la seconde, poussant Neverwhere dans une ellipse criminelle. Ce roman a une histoire aussi rocambolesque que celle qu'il raconte. De série télévisée, il est devenu roman, mais attention, je ne vous parle pas là d'une série adaptée à la hâte au profit du chiffre.

C'est un véritable roman, aux niveaux de lecture multiples, qui marie à la fois poésie et noirceur, aventure et critique de notre société. D'un personnage ordinaire et récalcitrant, un simple monsieur tout le monde, l'auteur tire un aventurier qui peu à peu renie la vie simple, oh combien rassurante, mais aseptisée qui fut la sienne avant que le fantastique ne s'y invite. Et de quelle façon ! Dans les profondeurs crasses des égoûts de Londres, Richard Mayhew découvre un autre monde qui peu à peu le grignote.

L'inexplicable lui ouvre une nouvelle voie qu'il emprunte bon gré mal gré, guidé par Porte, avec sur leurs tâlons des tueurs terrifiants que vous aurez du mal à oublier.

par Syven
1000 visages



Inspiration jeux de rôle

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