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Equilibrium
Equilibrium



Fiche descriptive

Anticipation

Kurt Wimmer

Christian Bale, Taye Diggs, Emily Watson, Sean Bean

2003

1h45

Chronique
Equilibrium
"Sens"ationnel!

Dans les années 2070, dans la citadelle de Libria, les émotions n'existent plus, supprimées par l'absorption quotidienne de Prozium. Cette drogue anti-anxiété rend les gens plus heureux et plus productifs. Les individus ont ainsi accepté de mettre de côté leur liberté pour vivre en harmonie avec leur dirigeant spirituel connu sous le nom de Père. Les personnes qui refusent de prendre leur dose sont considérées comme des rebelles et vivent en retrait de la ville. S'ils sont pris à jeun, c'est la peine de mort assurée.
John Preston travaille au service de Père et applique la loi à la lettre. Un jour, celui-ci brise le flacon de sa dose et n'a pas le temps de s'en procurer une de rechange. Il est alors submergé par toute une gamme d'émotions. Victime d'un revirement spirituel qui le confronte à ses supérieurs hiérarchiques, il mène l'enquête sur ce nouvel état de vie.
un excellent film!


"Sens"ationnel!
Et le mot est choisi.
Equilibrium est de ces films que peu connaissent et qui pourtant à mon sens mériterait une bien plus large diffusion, bien qu’il ne fasse pas l’unanimité sur ses qualités.

Comme moi, vous l’avez peut-être découvert par hasard. On y retrouve Christian Bale, dont le talent est en passe d’être reconnu avec « The Machinist » ou « Batman Begins », Emily Watson (« Breaking the waves ») et Sean Bean (Boromir dans « Le Seigneur des Anneaux »), notamment.

Rappelant énormément « Bienvenue à Gattaca » d’Andrew Niccol et louchant également du côté de « Fahrenheit 951 » et de « 1984 », « Equilibrium » est un film d’anticipation dépeignant une société traumatisée par un 3ème conflit mondial qui a en conséquence choisi de se couper de ses propres facultés émotionnelles, qu’elle considère comme responsables des passions qui blessent le monde. Pour cela, elle recourt à l’aide d’une substance particulière : le « prozium », qu’il faut prendre à intervalles réguliers et qui supprime toute emotion.

Afin de garantir la paix, une institution, le « Tétra Grammaton », jugule tout délit d’émotion par la peine capitale (exécution sur place ou incinération) et par la destruction des objets pouvant la susciter. Pour ce faire, elle emploie des « clerics » (« recteurs » ou « ecclésiastes » en VF) formé au kata du tir, un art martial synthétisant les techniques de combat les plus létales et les données statistiques les plus complètes.

John Preston est l’un des agents du « Père » de la société librienne, jusqu’au jour ou ses interrogations et un accident le prive de sa dose de « prozium » et qu’il redécouvre peu à peu son humanité, dans un climat de paranoïa aigu. Je vous laisse découvrir la suite…

Equilibrium est d’abord un film à l’esthétisme glaçant qui nous plonge dans un environnement terne qui anesthésie le ressenti. Les scènes d’action, tournée surtout avec des idées (cf. la « tuerie stroboscopique » du début du film) et du travail chorégraphique (Bale est aussi un athlète honnête, manifestement), ont tout de même l’humilité de ne pas chasser sur les mêmes terres que Matrix, dont on reproche au film de Kurt Wimmer d’être un clone raté.
Je ne le crois pas, car la différence flagrante de moyens (les policiers portent des casques de motard noirs, ce qui ne me semble pas être la protection la plus pratique en combat, et les décors sont pour le moins minimalistes) empêche de facto de les comparer. Néanmoins, je trouve que ces scènes sont redoutables parce que les chorégraphies y sont très inventives ; et le manque de moyens ne grève pas trop le sujet de film, qui se prête « scénaristiquement » à de tels décors dépouillés.
Ce qui me gêne plus (mais tout est lié), c’est plutôt une intrigue et un montage qui donne l’impression de proposer une série de scènes sans transition, comme des cadres différents ouvrant sur le monde d’ « Equilibrium ». Le film apparaîtra dés lors à certains poussif et peu original. Bien entendu, on peut entendre que ce découpage au couteau serve l’ambiance du film, froide et violente, mais ce sera à chacun d’en juger la pertinence.

Enfin, Equilibrium est peut-être aussi et surtout à hymne contemplatif à la vie, à la sensorialité, en s’arrêtant sur des moments aussi anodins que de laisser glisser sa main sur une barre d’escalier. Le contraste avec l’environnement du héros est saisissant…
Et si vous y êtes sensible, pendant le temps que durera le film, vous redécouvrirez avec lui le charme des émotions les plus simples.
Keenethic



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Cyberpunk est le premier jeu de rôles à exploiter le thème littéraire du même nom. Il est donc fortement inspiré des romans de William Gibson, Walter Jon Williams, Bruce Sterling, Allec Effinger, Pat Cadigan, etc. L'expression cyberpunk vient du mot cybernétique, la science de la communication entre l'homme et la machine, et du mot punk : mouvement musical et social du début des années 80 ayant lancé le slogan "no future". Le mélange des deux nous plonge dans un futur proche et sombre, où la technologie est omniprésente tandis que la décomposition sociale atteint son paroxysme. ..