Haut de page.

Toward The Within
Dead Can Dance



Fiche descriptive

Aventure

Dead Can Dance

Ethnico-mystique

4AD

10/1994

Chronique
Critique de la Série
A écouter avant de mourir...

Seul album live du groupe à ce jour...
un chef d'oeuvre!


A écouter avant de mourir...
...Histoire de savoir sur quel pied vous danserez smiley...

Dead Can Dance est difficile à situer. J’aurais tendance, mais tout cela varia au gré des albums depuis plus de 20 ans (!), à qualifier la musique de Brendan Perry et de Lisa Gerrard d’ « ethnico-mystique ». Plus prosaïquement, elle est inclassable. Elle fouille ses influences dans le temps et l’espace, depuis la musique médiévale jusqu’aux sonorités « world music » d’Orient, d’Afrique, d’Océanie et d'au-delà...

Mystique, puisque lorsque Lisa Gerrard entre en scène, elle le fait revêtue d’une longue robe claire, pareille à celle d’une prêtresse échappée d’un autre temps. Les mélodies, parfois minimalistes, sur lesquelles elle pose sa voix ouvrent une porte sur un autre monde. On a l’impression d’être à l’écoute d’une sibylle d’un temps où le monde était encore révéré pour son étrangeté, sa beauté et sa puissance.
Sa voix vous prend la tête en étau et vous transperce l’âme, tout à la fois. Elle jaillit des profondeurs de l’Afrique noire, ou resurgit de notre passé antique, on ne sait plus vraiment…
La voix de Perry, elle, est chaude et puissante, avec un timbre d’une mélancolie colorée extraordinaire, en parfait accord avec celle de Lisa Gerrard. Ils se sont trouvés, il faut bien le constater. Leurs chants servent tous deux formidablement bien le brillant travail musical de l’artiste pour l’ensemble de l’œuvre de ce groupe intemporel, qui après une annonce officielle de séparation en 1998, s’est à nouveau reformé, au moins le temps d’une tournée mondiale. J’y étais, et c’est un voyage hors du temps, bien loin de notre civilisation frénétique nombriliste et de la soupe mièvre « pop » (étiquette qui s’étend à plus d’artistes qu’on ne le croit) que l’on nous fait ingurgiter jour après jour. Ici, ça sonne juste, et ça résonne profond.

Dead Can Dance possède un répertoire d’une richesse musicale incroyable, et rarement le terme de « voyage musical » n’aura pris tant de sens. On a l’impression de voir revivre des musiques ancestrales, les échos de l’histoire primitive humaine…
C’est bien cela toute la réussite de DCD : remonter jusqu’aux racines de la musicalité humaine. De ce fait, le groupe véhicule une sorte de message identitaire fort, humaniste et universel, car il est selon moi l’une des plus prodigieuses synthèses modernes des folklores musicaux de cette jolie planète.

Certes, certains morceaux parlés plus que chantés ou minimalistes peuvent en décevoir certains (moi y compris, parce que je trouve que parfois la voix de Lisa Gerrard est sous-employée), mais à contrario, certains autres sont tout simplement des chefs d’œuvre musicaux ; tour à tour entraînants, mystiques ou/et tourmentés…
Pas besoin de vous donner des titres ; donnez vous seulement le temps d’écouter (un petit temps d’adaptation peut être nécessaire pour se purger des envahissantes influences mercantiles) pour découvrir et redécouvrir la musique des morts qui dansent…
Les choix s’imposeront d’eux-mêmes à votre sensibilité.

Perry et Gerrard ont choisi le nom de leur formation à partir d’un certain masque tribal (regardez la pochette de leur premier album éponyme), mais la portée de ce choix prend aujourd’hui, après une carrière de près de 20 ans, tout son sens : Dead can Dance fait revivre nos ancêtres, en retransposant leurs musiques, ici et maintenant, en y joignant leurs joies, leurs lamentations et leurs croyances…C’est aussi vous-même que vous redécouvrez.

La messe est dite.
Keenethic



Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.