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Prisonniers du temps
Prisonniers du temps



Fiche descriptive

Aventure

Richard Donner

Paul Walker, Gerard Butler

21 Avril 2004

1h 55min.

Chronique
Prisonniers du temps
Naïf mais Dynamique

L'archéologue Edward Johnston et son équipe travaillent depuis plusieurs mois dans la vallée de la Dordogne, sur le site de l'ancien village médiéval de Castelgard. Mais Johnston regagne les Etats-Unis pour un entretien avec son sponsor, Robert Doniger, patron de l'International Technology Corporation. Il confie le chantier à son adjoint, entouré de son fils et de trois étudiants.
Poursuivant les fouilles, l'équipe fait deux découvertes stupéfiantes : une lentille bifocale de conception récente et une lettre datant de 1357 et renfermant un appel à l'aide du professeur Johnston. Insistant pour tester lui-même l'invention, Johnston s'est téléporté au beau milieu d'une sanglante guerre franco-anglaise. Son salut repose désormais sur le courage et le dévouement de ses étudiants. Accepteront-ils de devenir à leur tour "prisonniers du temps" et d'affronter les pires violences ?
un bon film !


Naïf mais Dynamique
« Prisonniers du Temps » (adaptation du roman de Michael Crichton à qui l’on doit déjà « Jurassic Park » ou « Le 13ème Guerrier ») est la plus récente incursion (auto-produite) en date du réalisateur Richard Donner dans le genre historico-fantastique, bien qu’il soit plus connu pour « L’Arme Fatale ». Il avait déjà offert il y a près de vingt ans au cinéma un joyau fantastique et romantique avec « Ladyhawke ».

Comme le veut l’époque et les moyens, « Prisonniers du Temps » est plus nerveux et moins romantique que son antique prédécesseur, et se veut également plus historisant.
Cette fois-ci, on use de l’artifice technologique pour propulser des héros très modernes (et avec eux le spectateur profane) au cœur d’un Moyen-Âge finissant (14ème siècle) où la violence fait loi. Le réalisateur a le bon goût de placer son histoire dans le cadre enchanteur de la Dordogne d’alors (bien que le tournage ait eu lieu dans la région de Montréal, et que l’œil français s’en rende compte, tout comme l’oreille…) à l’époque où elle était sans cesse déchirée entre anglais et français ; et où elle constituait finalement notre frontière commune avec les têtes couronnées d’au-delà de la Manche.

Bien sûr, il s’agit là d’un film américain, en ce sens qu’il nourrit ses spectateurs de poncifs historiques simplificateurs et que l’intrigue est servie par des personnages caricaturaux et quelque peu fadasses, comme cet adjoint aux cheveux longs et au physique très moderne (Gerard Butler/André Marek), qui a le bon goût d’être un excellent archer (ben oui, ça tombe bien). Mais passons, puisque de toute façon l’objectif de Donner est de faire du film sa vraie vedette…

Attardons nous seulement sur le rythme soutenu du film et sur le mystère qui pousse les étudiants à pister l’origine d’une pièce archéologique bien saugrenue. Lambert Wilson (mais oui, mais oui…) porte notre étendard jusqu’aux studios, et rehausse un peu plus la prestation offerte par les acteurs, à peu près raisonnable si le réalisateur visait la série B (ce qui n’était pas vraiment le cas…). Surtout, j’ai trouvé que la production avait très justement utilisé ses moyens en terme d’effets spéciaux, notamment pour ce qui est de la bataille finale, fort belle. Donner a d’ailleurs fait appel à une compagnie de passionnés d’escrime artistique médiévale pour retranscrire au mieux les batailles : la 'Compagnie Médiévale'. Les acteurs reçurent d’ailleurs presque tous une formation en vue d’incarner leurs personnages au cœur des conflits. Une forteresse médiévale fut même reconstituée partiellement pour l’occasion par le décorateur Dan Dorrance et ses collaborateurs, afin de conférer encore plus de crédibilité au film. Bien sûr, le tout reste assez naïf, mais n’est-ce pas juste du cinéma ?

Bref, « Prisonniers du Temps » est un divertissement honnête et même parfois d’une qualité rare pour ce type de productions, qui ont l’audace de s’intéresser à une Histoire européenne qui est aussi la leur mais avec laquelle ils ont bien souvent perdu le contact. Voilà un film qui se veut haletant, assez réaliste et crédible (enfin, pour un film américain d’Histoire où l’on peut se téléporter dans le temps…), et qui devrait satisfaire les amoureux du genre.
Keenethic



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