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Cypher
Cypher



Fiche descriptive

Aventure

Vincenzo Natali

Jeremy Northam, Lucy Liu

26 Mars 2003

1h35min.

Chronique

Morgan Sullivan n'aime pas la vie qu'il mène. Il rêve de grands voiliers, d'aventures et il se retrouve comptable dans une banlieue avec une femme qui ne le regarde même plus.
Décidé à changer de vie, il intègre Digicorp, une étrange société spécialisée dans le renseignement industriel. Sa nouvelle fonction est autrement plus excitante : il doit espionner, s'infiltrer chez la concurrence, saisir des informations stratégiques et les rapporter à son patron, Finster.
Sa rencontre avec la très belle et très mystérieuse Rita va pourtant semer le trouble dans sa nouvelle existence. La jeune femme lui révèle qu'il serait la victime d'une machination qui a pour but de lui laver le cerveau. Morgan se trouve bientôt pris au coeur d'un engrenage : fiction ou réalité ?
un excellent film!


Tiroir à triple-fond…
« Cypher » est le second film de Vincenzo Natali après « Cube », dans lequel vous vous êtes sans doute déjà laissés enfermer avec délectation.
« Cypher » est un film d’anticipation intemporel qui nous plonge au cœur des rouages de ce que pourrait devenir l’espionnage industriel. Morgan Sullivan/Jeremy Northam s’y retrouve confronté à de douloureuses questions « identitaires » qu’il tentera de résoudre à l’aide de la providentielle mais inquiétante Rita/Lucy Liu.

Pour le rôle, la petite Lucy a subit un entraînement spécial en vue de réaliser ses cascades et Northam, quant à lui, joue avec délice et subtilité un personnage alambiqué, tantôt paumé, tantôt charismatique, qui lui fait transpercer l’écran. L’actrice trouve là -à mon avis- son meilleur rôle, car son personnage use et abuse du côté mystérieux (« asiatique » pour nos occidentales perceptions…) et vénéneux de la femme qu’elle est…

L’intrigue –l’essence du film- est redoutable au premier abord, et l’on dit merci au scénariste Brian King qui s’est étonné de constater la redondance des congrès et salons commerciaux à travers les E-U. Il vous faudra sans doute un deuxième visionnage pour vous y retrouver, bien que cela se fasse aisément si vos pauses pipi pendant le film ne sont pas trop longues.
On remarque vite les limites de budget du réalisateur, notamment pour quelques décors numériques ou kitsch (la chef décoratrice est la même que pour « Cube » et l’on retrouve sa patte). Cela dit, cela ne grève en rien le film, qui se satisfait tout à fait de ce qu’il a, grâce à son intemporalité et à son ambiance particulière.

Natali, après nous avoir emprisonné dans son « Cube », réussit à mon avis la prouesse de nous cloisonner encore dans notre écran, non plus par des murs, mais par une ambiance et une tension psychologique aboutie, très hitchockienne. Ambiance feutrée, bleutée, flashs mémoriels épileptiques, « Cypher » est quelque part entre « Total Recall » et « La Mort aux Trousses » et exécute peut-être la jonction contemporaine entre ces deux films.

Il y a là une pépinière de talents (et notamment Northam que l’on ne voit pas assez) que j’espère bien voir réaliser d’autres projets du même acabit avec –pourquoi pas ?- plus de moyens et autant de liberté.

En attendant, ouvrez déjà ce tiroir en forme de boîte de Pandore, vous ne devriez pas être déçu…
Keenethic



Inspiration jeux de rôle

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