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Dark
La crypte écarlate



Fiche descriptive

Fantastique

La crypte écarlate

Tome 1

Roger Seiter et Isabelle Mercier

Max

Mac

Castermann

Ligne Rouge

2007

Chronique

L’action débute quelque part en Syrie, alors qu’on exhume une étrange tombe templière scellée de plomb, et dont certains ossements paraissent n’être pas humains. Simultanément, à Paris, dans l’entourage de Toszek, se produisent des meurtres d’une sauvagerie choquante..
un excellent album!


Sombre et haletant
Le trio d'auteur Seiter, Mercier et Max, qui nous avait déjà offert le fameux Dies Irae, revient avec une nouvelle série, tout aussi inpirée, Dark.
Nouvelle série, oui et non... En effet, La Crypte écarlate, premier opus de ce dyptique, reprend le concept ainsi que de nombreux personnages et évènements de Dies Irae, au point qu'on peut aisément parler de série parallèle.
Mais le tout est très bien senti : les deux scénaristes utilisent avec talent ces éléments pour alambiquer l'intrigue de Dark, le lecteur averti se plaira à se remémorer les aventures de Théo Thomas (Dies Irae), tout en évoluant dans une nouvelle intrigue alors que le lecteur novice ne sera pas pour autant noyer dans les références, et lira avec d'autant plus de plaisir Dies Irae...

Dark se déroule donc 6 ans après le premier cycle de Dies Irae. On retrouve ainsi l'antiquaire Toscek et les Fils d'Enoch aux prises avec un démon, sous couvert de découvertes archéologique occultes, poursuite dans les catacombes...
La logique du diptyque employé par Seiter dans ses différentes séries, lui permettent de brosser avec brio l'ambiance, la psychologie des personnages, l'intrigue de l'histoire, tout en laissant planer le mystère et le suspens a la fin de chaque premier tome, avant de nous réveler, souvent brutalement, la vérité dans la seconde partie du diptyque.
Le scénario de Dark, dans la veine de Dies Irae, bénéficie de ce même traitement.
Dès le départ, on se sent oppressé par l'ambiance sombre de l'histoire et la mécanique sans faille, dans laquelle évoluent des biens malgré eux, victimes de forces maléfiques dont il ne soupconne rien. Cette mécanique, que l'on présume inéluctable, est en route, le destin des protagonistes tracé...
Les dialogues et le découpage bénéficient d'un traitement très cinématographique qui permet aux auteurs de mener le récit avec le rythme soutenu d'un bon thriller, ce qui renforce ce sentiment « d'inéluctabilité »....

Le dessin de Max, qui laissait présager dans Dies Irae un talent certain se libère ici et laisse éclater tout son art. Les postures et les expressions des personnages semblent moins figées, le trait plus sûr...
Le dessinateur excelle à dépeindre des ambiances très sombres, inspirées musicalement, semble-t-il, par les grands groupes suédois de Death Métal mélodique (Opeth, Mors Principium Est, Dark Tranquility...). Le soucis du détails, la justesse des couleurs, l'encrage très sombre et maîtrisé, l'utilisation alternée de différentes techniques (couleurs directes...) sont du meilleur effet, et ne font que renforcer la noirceur du récit. Les cadrages sont bien sentis et également très cinématographiques et collent parfaitement a l'intrigue (certains cadrages rappellent parfois ceux de l'autre excellente série horrifique, « Les Cercles d'Akamoth »).
Max confirme donc ici tout le potentiel que l'on a pu voir en lui, un auteur a suivre de près...

Finalement , nos trois auteurs nous ont concocté un premier tome de grande qualité scénaristique, servi par le dessin de Max, inspiré.
A l'instar de Dies Irae, ce premier tome s'apparente a un rite initiatique, qui seul nous permettra de comprendre l'incompréhensible, l'horreur de la réalité des luttes sous- terraine contre le mal... Le second tome n'en sera que plus brutal...

Tout cela laisse présager la suite sous les meilleures hospices, et on peut d'ors-et-déjà penser que Dark va s'imposer comme une des grandes série de thriller fantastique...
Steinz



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Inspiration jeux de rôle

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