Fiche descriptive Anticipation Science fiction Steven Spielberg Tom Cruise, Kathryn Morris, Colin Farrell, Samantha Morton, Max von Sydow 02 Octobre 2002 Chroniques |
Quand elle se réveilla, un beau matin de 2002, la créature ne se reconnut plus elle-même. Si – à l'origine, son rôle aurait dû se limiter à hériter d'un opus cinématographique "martien", au lieu de faire remonter dans les mémoires le "souvenir total" d'une œuvre précédente dans laquelle on pouvait admirer notre ami Schwarzenegger, elle était devenue une œuvre "totally" originale. Cette créature n'était pas le monstre du Loch Ness que l'on eût soumis à un essai de mutation génétique expérimentale, mais... un film ! Ce fut l'arrivée de Spielberg ( Steven pour les intimes ) et de Cruise ( Tom ) sur le projet en 1998 qui déclencha la rupture et tous les bouleversements qui s'en suivirent. Les scénaristes, qui ne possédaient pas les talents des "précogs" montrés dans leur film - capables de voir l'avenir à l'avance - durent revoir leurs travaux, et engendrèrent un enfant différent de ce qu'ils désiraient au départ. Mais l'enfant grandit vite, et ce fut pour le meilleur ! En effet, le film aboutit à des réflexions très singulières, tout en possédant son charme propre. Avec son style inimitable, Spielberg rend hommage aux films noirs grâce à une bande sonore magnifique qui accompagne un florilège de péripéties : Le héros de Minority Report, John Anderton, est un officier de police au service d'un système novateur, "l'Unité Précrime" de Washington, qui exploite le talent de trois humains mutants qui ont reçu le don de voir l'avenir... Un don ? Cela reste à voir, puisque ce que les "précogs" - ainsi sont nommés ces mutants - peuvent voir, ce sont des visions d'horreur : les crimes futurs ! Mais il reste une faille dans ce système : des rapports minoritaires en provenance des précogs existent, ce qui signifie que certains des criminels - ou prétendus tels - arrêtés par l'unité de police de John Anderton, ont des "alternatives d'avenir", ils ont la possibilité du choix, la possibilité de "désobéir à leur destin". Le mysticisme avec lequel on donnait foi aux prédictions déterministes des précogs s'écroule : les partisans de "Précrime" les avaient trop tôt déifiés ; l'idéologie sécuritaire est prise en défaut par l'affirmation de la liberté inhérente à la condition humaine... Que deviendront tous les "ex-futurs criminels" emprisonnés par l'Unité "Précrime" ? C'est en répondant à cette question que le film se conclue. Aujourd'hui, bien des réflexions peuvent nous être inspirer, à nous autres Français, - pris dans les passions que soulève le projet de fichier EDVIGE et autres fichage des délinquants juvéniles ( l'amalgame, pour être simpliste, n'en est pas moins réaliste ) -, ce film fascinant reposant sur une idée philosophique très ancienne ; celle de la dichotomie entre déterminisme et liberté humaine. (par Edouard)
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Cyberpunk est le premier jeu de rôles à exploiter le thème littéraire du même nom. Il est donc fortement inspiré des romans de William Gibson, Walter Jon Williams, Bruce Sterling, Allec Effinger, Pat Cadigan, etc. L'expression cyberpunk vient du mot cybernétique, la science de la communication entre l'homme et la machine, et du mot punk : mouvement musical et social du début des années 80 ayant lancé le slogan "no future". Le mélange des deux nous plonge dans un futur proche et sombre, où la technologie est omniprésente tandis que la décomposition sociale atteint son paroxysme. .. |